Conakry : les 20 ans de l’ong ‘’ elites du futur’’ célébrés, à travers une conférence-débat

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A  travers une conférence-débat organisée dans l’enceinte du lycée 2 octobre de Conakry, autour de l’Impact de l’immigration sur le développement de la Guinée’’, l’ONG ‘’ les Elites du Futur’’ a célébré, samedi 10 décembre 2022, ses vingt ans d’existence.

Créée le 18 novembre 2002 par un jeune professeur, en l’occurrence Sékou Abdoulaye Camara avec 14 membres fondateurs, cette ONG s’est fixée au départ un objectif de former et de préparer des jeunes leaders dans les années avenir.

Sékou Abdoulaye Camara, président et membre fondateur de l’ONG les Elites du Futur

« Nous avons célébrer cette journée dans la joie, dans l’allégresse. Le choix du thème n’est pas fortuit.  Il est très pertinent. Nous avons procédé à une sorte de sensibilisation des élèves qui constituent la couche la plus exposée à cette tentative de s’exiler du pays. Donc, on les a sensibilisé sur les conséquences et les réalités de cette immigration, de cette tentative de s’exiler en dehors du pays.  Le message, c’est de leur dire s’ils veulent partir, on n’est pas contre, mais il faut savoir ce qui vous attend sur le terrain. En revanche, il est aussi possible ici, et réussir », a indiqué Sékou Abdoulaye Camara, président et membre fondateur de l’ONG les Elites du Futur.

En exhortant les jeunes à s’organiser en association, Ibrahima Diakité, l’un des membres de l’ONG a rappelé les différentes activités menées depuis la création de l’ONG. Parmi ces activités, Ibrahima Diakité cite, entre autres, des campagnes de sensibilisation sur les violences en milieu scolaire, des campagnes de formation sur le VIH SIDA, la cérémonie de récompense aux meilleurs lycéens suite aux différents résultats des évaluations ou encore la réalisation de plusieurs émissions de radio et de télévision.

Ibrahima Diakité, l’un des membres de l’ONG
Ibrahima Diakité, l’un des membres de l’ONG

«Toutes ces activités ont été conçues, pilotées et animées par des élèves de 11eme et 12eme année que nous étions à l’époque. Cela nous a permis d’acquérir des compétences en développement personnel, développer notre communication lors de grands événements, la gestion efficace de projets et surtout le leadership », a-t-il souligné.

Visiblement satisfait du choix porté sur son établissement pour abriter cette conférence-débat, le proviseur du lycée 2 octobre de Conakry dira que ces genres d’évènements sont un moyen de sensibilisation afin de conscientiser les jeunes du danger lié à la migration clandestine.

Des élèves mobilisés pour suivre la conférence

Selon lui, la migration clandestine n’est pas seulement une pratique qui assujettit le continent africain, mais elle envahit, de nos jours, toute la sphère.

« En tant qu’encadreurs, enseignants et instructeurs, nous avons l’obligation de dissuader ces milliers de jeunes qui partent creuser leur tombe sur la Méditerranée. Nous sommes dans un siècle où il est très difficile de voir les jeunes se regrouper en ONG pour contribuer au rayonnement du pays. La migration clandestine est un risque de mettre sa vie en danger. Ces genres d’évènements sont un moyen de sensibilisation afin de conscientiser les jeunes du danger de leur risque », souligne-t-il dans son discours de bienvenue.

Pour sa part, le directeur communal de l’éducation de Kaloum, Ibrahima Yattara, en saluant la tenue d’un tel événement dans un établissement scolaire, a abordé quelques aspects du phénomène migratoire.

Ibrahima Yattara, dirceteur communal de Kaloum

« Je suis très heureux de participer à de tels échanges surtout sur des sujets d’actualité, qui peuvent être de sujets du Bac. Le problème d’immigration a ses aspects positifs comme il peut avoir aussi ses aspects négatifs. L’Afrique compte actuellement sur ses immigrés, parce qu’il y a certains qui ont fait une sorte d’immigration positive, c’est-à-dire aller étudier en occident, échanger, avoir ses bagages intellectuels, et venir servir son pays. Ce que nous voulons. Ne nous voulons pas que les jeunes, à travers la Méditerranée, aillent se faire tuer. L’objectif de ce débat, c’est pour aider les jeunes à faire la différence entre l’immigration positive et l’immigration négative », a expliqué le directeur communal de l’éducation de Kaloum.

Cette conférence-débat, animée par le directeur national adjoint du Budget, Mamadou Barry, a connu la participation de plusieurs élèves, encadreurs, enseignants de cet établissement public.

Remise du projecteur offert par l’ONG

Pour rappel, l’ONG a profité de cette occasion pour offrir à la commission culturelle de l’établissement un projecteur neuf.

Alpha Ibn Boubacar Diallo  

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