Transport en commun : maimouna soumah fait l’exception à boffa

Publicité

Dans les discours, les défenseurs des droits des femmes et activistes réclament tous l’égalité entre les genres. Cependant dans la pratique des choses, cette volonté a du mal à se réaliser. Maïmouna Soumah elle, fait de l’exception dans le domaine de transport en commun à Boffa en conduisant une moto en guise de taxi. Un métier, jusque-là, exclusivement réservé aux hommes.

Il est rare de trouver des femmes qui exercent ce type de métier en Guinée. Mais à Boffa, Maimouna Soumah fait l’exception.  Agée d’une vingtaine d’année, elle s’est lancée dans la conduite de mototaxi après plusieurs années d’échec à l’école.

« J’ai fait le brevet à deux reprises, mais malheureusement cela n’a pas marché. Donc je me suis dit de ne pas continuer à perdre du temps et que je peux entreprendre quelque chose pour en fin subvenir à mes besoins. J’ai commencé par conduire la moto de mon oncle, mais aujourd’hui, je fais le transport sur ma propre moto » a-t-elle expliqué

A l’en croire, la quasi-totalité de la dépense quotidienne de sa famille est aujourd’hui assurée par le fruit de sa dure labeur. Sans complexe, elle sillonne toute la ville de Boffa à la recherche des clients, indique-t-elle sans gêne.

« C’est à travers cette activité que je parviens à me prendre en charge et à aider mes parents. J’ai même rénové notre maison qui est chez nous » a révélé la jeune conductrice de la mototaxi.

Pour des mesures de sécurité, Maimouna confie avoir pris l’initiative d’arrêter le travail à partir de 18 heures, car, dit-elle, il y a beaucoup de risques qui guettent les conducteurs de taxi-moto, ajoutant ‘’que beaucoup de ses collègues ont été victimes d’attaque, dont certains se sont fait retirer leurs moto’’.

Célibataire sans enfant, cette jeune, au courage indien, est appréciée par tous ses collègues.

Mata Malick Madou

Publicité