Ouverture des classes : le slecg hausse à nouveau le ton et menace de boycotter la rentrée scolaire

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L a rentrée scolaire 2018 – 2019 aura-t-elle lieu le 03 octobre prochain ? Dans tous les cas, Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libres des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) menace d’aller en grève si les négociations ne reprennent d’ici le 23 septembre 2018.
Cette annonce a été faite ce mardi 18 septembre à l’occasion de l’assemblée générale du SLECG tenue à son siège à Donka, dans la commune de Dixinn.

Dans une déclaration rendue publique par la même occasion, le SLECG a indiqué qu’il adressera une lettre dans laquelle il va inviter tous les enseignants à ne pas répondre à l’appel à l’ouverture prochaine des classes.

C’est dans une salle archicomble que le secrétaire général du SLECG a pris la parole, il a tout d’abord demandé l’observation d’une minute de silence à la mémoire des enseignants disparus. Il a ensuite rappelé que depuis la demande du SLECG au gouvernement de surseoir aux négociations suite à l’arrestation d’Amara Mansa Doumbouya, chargé de communication de la structure, aucun rappel n’a été fait par le gouvernement pour la poursuite des négociations : « nous avons demandé la suspension des négociations afin de permettre la libération, de notre collègue et cela n’a duré que 24 heures et jusque-là aucune invitation de la part du gouvernement n’a été faite pour poursuivre les négociations », explique-t-il.

Et de poursuivre : « suite à cela, nous avons décidé que si d’ici à la date du 23 septembre 2018, nous ne recevons pas d’invitation, nous allons déposer une lettre au niveau du gouvernement », poursuit-il.

Aboubacar Soumah se dit prêt à aller autour de la table de négociations, au cas échéant : « nous allons demander à tous les enseignants de respecter le mot d’ordre de grève qui sera déclenché si nous ne sommes pas invités dans 9 jours », menace-t-il.

Par ailleurs, signalons que le divorce entre le BIT (Bureau International du Travail) et le SLECG a aussi été évoqué lors de cette rencontre, selon le secrétaire général du SLECG après avoir compris que le responsable du BIT agissait en faveur du gouvernement, l’assemblée générale a décidé de ne plus participer à ses consultations.

À noter que le Premier ministre dans une émission télévisée à l’occasion de ses cent jours à la tête de la primature a indiqué que le budget est supporté à 30% par les partenaires, et qu’il y a des choses qu’on ne peut pas se permettre : « je dis et j’insiste, huit millions comme salaire pour les enseignants ce n’est pas possible », a laissé entendre Ibrahima Kassory Fofana.

Aminata CONDÉ pour guineeactuelle.com

 

 

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