Manifestation du fndc: le gouvernement réquisitionne la force publique

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La manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), prévue ce lundi 20 juillet 2020, a été interdite sur toute l’entendue du territoire national par le gouvernement guinéen, a-t-on appris.

Dans une déclaration lue à la télévision nationale la veille de ladite manifestation, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général Bouréma Condé, a invité les gouverneurs de région, les préfets, les sous-préfets et les maires des communes urbaines et rurales à faire respecter à la lettre cette interdiction du gouvernement.

Pis, en sus de cette interdiction, le gouvernement dit réquisitionner la force publique en vertu de la Loi 009 adoptée par l’Assemblée Nationale de Guinée.

« En effet, la loi 009 de notre assemblée nationale portant maintien de l’ordre public réquisitionne sur ordre de l’autorité civile la force publique en cas de réticence dans l’observation de la loi par des moyens conventionnels » rappelle le Général Bouréma Condé.

Extrait de la déclaration

« (…) depuis quelques jours, je dirais quelques semaines, nos oreilles sont sans cesse rabattues  avec des propos de plus en plus incendiaires les uns que les autres. Ces propos qui du reste,  sont loin d’être à leur première édition, ont de particulier cette fois-ci que leurs auteurs dans la dénégation de l’ordre républicain ont clamé haut et fort qu’ils n’ont besoin d’aucune autorisation.

Deuxièmement, qu’ils ne déclinent l’itinéraire à personne. Troisièmement, qu’ils commencent et finissent quand ils veulent et où ils veulent. Pire, l’un des leaders de l’opposition Fndc va jusqu’à faire de tous les manifestants des sacrifices. “Considérons-nous tous comme des sacrifices”, a-t-il dit. Sacrifices de qui, sacrifices de quoi, sacrifices pourquoi, là-dessus, il est resté mieux comme une carpe.

En effet, la loi 009 de notre assemblée nationale portant maintien de l’ordre public réquisitionne sur ordre de l’autorité civile la force publique en cas de réticence dans l’observation de la loi par des moyens conventionnels.

Deuxièmement, la gestion administrative et judiciaire des manifestations, défilés, attroupements et cortèges élucident suffisamment et clairement  les conditions d’organisation d’une manifestation ou d’une marche.

A date sur toute l’étendue du territoire national, aucune autorité administrative ou élective n’a délivré la moindre autorisation.

Ce qui de facto,  signe l’interdiction formelle des marches et/ou manifestations sur toute l’étendue du territoire national.

Mieux la pandémie du Covid-19 que le monde vit depuis des mois a amené les gouvernements de tous les Etats à des restrictions des libertés publiques et individuelles dont notamment les attroupements et le respect des barrières  de sécurité sanitaire.

Notre pays, par un décret du président de la république, rendu public le 30 mars 2020, a été engagé dans la même dynamique. Sur ce plan, la violation, au-delà, de sa dangerosité morale, expose la santé de nos concitoyens, on le voit bien, à des risques majeurs.

Et c’est dans ce cadre  que les forces de maintien de l’ordre sur toute l’étendue du territoire national sont à présent réquisitionnées pour barrer la route à tous les fauteurs de troubles par l’usage des moyens seulement, et seulement conventionnels.

J’en appelle donc à mesdames et messieurs les gouverneurs de région, j’en appelle à messieurs les préfets, j’en appelle à mesdames et messieurs les sous-préfets, j’en appelle enfin à messieurs les maires des communes rurales  et des communes urbaines pour que ce message d’interdiction soit suivi à la lettre dans chacune de leurs circonscriptions et collectivités.  C’est le message du gouvernement ».

La rédaction.

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