Futur gouvernement : pourquoi nous risquons d’avoir à nouveau un gouvernement pléthorique ?

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Le gouvernement attendu fera davantage de mal à notre pays s’il n’est pas resserré car il fonctionne avec ce que nous avons d’essentiel pour notre développement. C’est le peuple qui ressent le poids de cette pléthore détestable. Il faut souhaiter que cette fois soit la bonne. Comme cela, les futurs ministres peuvent ne pas beaucoup travailler, mais nous dépenserons moins pour les entretenir.
La bonne mauvaise nouvelle, c’est qu’il va y avoir du changement, mais avec les anciens. Il va falloir bien observer pour ne retenir que les méritants. Nous prenons la parole en retard certainement, mais écoutez-nous. Ce que ce pays a de grand, mérite d’être préservé. D’abord l’espoir. Il existe quoi qu’on dise. Les enfants qui grandissent espèrent vivre un jour dans un pays qui n’est pas à la queue. Ils sautent de joie, lorsqu’ils entendent à la télévision, Conakry vision 2040. C’est pour eux tous ces programmes ambitieux du président de la République.

Le Chef de l’Etat fait venir des femmes et des hommes formés dans de grandes écoles pour mettre en œuvre sa politique. Il s’agit de celle qui nous dit de façon à peine voilée qu’elle s’inscrit dans la continuité, dans la violence. Faire de grandes annonces et ne rien faire pour les matérialiser. Les richesses se trouvent dans nos eaux et à proximité de la capitale. Les ressources proviennent de notre sous-sol. Nous les tirons aussi de Ziama et de les toutes les forêts du sud. Avec l’équipe sortante, nous avons assisté à la signature plusieurs accords moins avantageux pour les populations.
Ceux qui viennent pour servir M. Alpha Condé et non le peuple.

Les plus rébarbatifs nous imposent leur façon de voir la Guinée. Ils sont partout et tous les jours que Dieu fait, ils sont avec les bonnes personnes pour les amener à épouser leur comportement. Ces gens-là, ont infesté même le milieu religieux. Ils orientent les discours de nos leaders qui pour la plupart sont devenus démagogues. Au-delà de ce qui peut être leur réflexion personnelle, il y a des missions qui leur sont confiées. Soit de détruire ce qui est construit ou de séparer ceux qui sont unis.
Sans jamais se mettre au-devant de la scène, ils agissent en douceur, dans le calme. Ce sont eux qui tiennent à l’idée des coordinations régionales parce qu’elles peuvent les défendre en cas de remaniement. Ils ne se limitent pas à ces grands rassemblements d’anciens fonctionnaires corrompus, ils s’arment d’assez de courage pour effriter nos communautés. Certains se réunissent et choisissent des doyens, d’autres croient à la chefferie simple et vouent leur confiance aux cadres indélicats. Les mêmes conseillent aux anciens et non sages des préfectures d’avoir le contrôle sur les jeunes et femmes. Puisqu’on respecte naturellement les anciens, ils restent les recours idéaux en cas de litige. Ce n’est pas tout. Les anciens sont surtout les leaders dont les avis ne sont l’objet d’aucune contradiction. Finalement donc, des piliers pour asseoir ce système sans pitié.

Il faut ajouter à ces nombreux lobbyistes internes, ceux qui exercent des missions spécifiques à l’extérieur pour Alpha Condé, qui a refusé de se déterminer par rapport à sa candidature ou non en 2020. Certaines indiscrétions nous disent qu’il a bien l’intention de rester au pouvoir au-delà des délais constitutionnels. Inutile de dire que tous les intervenants doivent être entretenus par d’énormes sommes d’argent. Notre moisson qui n’est pas abondante, est utilisée pour prendre en charge tous ces Guinéens au service d’un homme. Tous les secteurs clés ont du mal à se développer. Ne soyons pas étonnés. La chanson est celle que nous entonnons : la moisson est peu, les ouvriers très nombreux.

Jacques LEWA

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