D ans le but de prévenir les conflits et préserver la paix dans la région de N’Zérékoré, la Coordination Régionale de la Coalition Nationale pour l’Appui à la Réconciliation en Guinée (CONAREG), en partenariat avec l’ONG ‘’International Coalition of sites of conscience’’, a initié une rencontre au tour de l’ethnocentrisme, les violences socio-politiques, quel héritage pour la société guinéenne ?
Cette rencontre de deux jours, du 6 au 7 janvier 2020, a regroupé 80 participants venus de la société civile, des conseillers des 22 quartiers de la ville de N’zérékoré, des leaders religieux, des élèves, des ONG de défense de droit de l’homme, des encadreurs des établissements scolaires et de la presse.
A l’entame de son discours de circonstance, le coordinateur régional de la CONAREG de la Guinée Forestière, Joêl GBAMOU, a indiqué que l’idée de cette rencontre vise à faire la promotion de la justice transitionnelle.
« Nous souhaitons qu’il n’y ait pas de violence en Guinée plus particulièrement en Guinée Forestière, parce qu’en Guinée forestière plus précisément, dès qu’il y a un petit problème, les gens transforment ça en un conflit inter-ethnique même si c’est un conflit interpersonnel » a déclaré Joêl GBAMOU, coordinateur régional de la CONAREG de la Guinée Forestière.
Poursuivant, M. GBAMOU a déploré le fait que, selon lui, l’Etat guinéen ait bloqué actuellement le ‘’processus de réconciliation nationale’’.
« Notre pays est très riche en matière de potentialités, notamment en termes de ressources humaines. Mais pour renverser cette tendance, nous allons dans le futur mettre en place les cellules de réflexion qui vont faciliter la consultation intercommunautaires, pour qu’on puisse aller à la réconciliation nationale. Ces blocages du processus de la réconciliation nationale en Guinée affectent sérieusement les communautés », a-t-il regretté.
De son côté, madame Héléine Zogbèlemou, superviseure du Coordinateur de CONAREG espère qu’à l’issue de cette rencontre, des propositions concrètes seront élaborées pour harmoniser les positions afin de prévenir les violences sous toutes ses formes.
Pour sa part, le Secrétaire chargé des affaires religieuse du Bureau de Conseil préfectoral des affaires religieuses de N’zérékoré, pasteur Maurice Zogbelemou, a estimé qu’une stratégie de prévention de ces conflits n’est possible sans l’acceptation des uns et des autres.
Koikoi Kouloubo BILIVOGUI