Face à soumah, alpha condé abdique une seconde fois

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C’est la preuve qu’Alpha Condé, plutôt incorrigible, adore les provocations. Alors qu’on vient à peine de sortir de la crise et que les cours n’ont repris que lundi dernier, le chef de l’Etat a cru devoir user de sa roublardise contre les syndicalistes du système éducatif, ceux-là mêmes qui ont failli faire plier son régime. S’abritant derrière un juridisme de mauvais aloi, il a fait convoquer ces derniers hier par le Tribunal de première instance de Dixinn. Convocation, elle-même, consécutive, dit-on, à une plainte du syndicaliste décrié qu’est Souleymane Sy Savané du SLECG. Mais face à la menace de reprise de grève que les enseignants ont fait planer, le pouvoir a vite reculé.

La menace distillée via les réseaux sociaux avait de nouveau ramené la psychose dans la cité. Il est vrai qu’avec ce que le pays a dernièrement traversé, la perspective de la reprise de la grève des enseignants a quelque chose d’effrayant. Et c’est pourquoi qu’aussitôt alertés, les facilitateurs que sont Tibou Kamara et Mohamed Saïd Fofana, ont répercuté la menace auprès du chef de l’Etat. Puis, illico presto, la convocation a été rapportée. Et via un coup de fil du plus venant du plus haut niveau, les syndicalistes ont été informés que  l’incident est clôt et qu’ils n’ont plus rien à craindre. Depuis, la tension est retombée et la tranquillité de retour.

Il convient néanmoins d’insister sur le fait que la convocation  était en fait une provocation. En effet, en vertu du protocole d’accord conclu le mardi 13 mars 2018, aucun syndicaliste ne devait être poursuivi ou sanctionné pour des faits se rapportant à la dernière grève. Or, la plainte de Sy Savané était en rapport avec la crise

S.Fanta

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