Guinée : un œil sur le programme de gouvernance (2020-2026) de l’actuel président

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Le Chef de l’Etat guinéen, professeur Alpha Condé, réélu pour un nouveau mandant de six ans sur la base d’un Programme de gouvernance, affiche de grandes ambitions dans quasiment tous les secteurs d’activité pour que la vie du citoyen lambda s’améliore au cours de six prochaines années.

Dans son Programme de gouvernance 2020-2026, le premier président démocratiquement élu de la Guinée met un accent particulier sur l’idée d’une prospérité partagée entre tous les guinéens sans distinction.

En quelques points, votre quotidien en ligne wwww.guineeactuelle.com vous aide à décortiquer ce programme de gouvernance du Chef de l’Etat pour les six prochaines années.

Ce nouveau mandat de l’actuel président de la République en quatre points, à savoir la prospérité partagée, la consolidation des acquis et perspectives, les axes prioritaires et les mesures phares dudit mandat.

DE LA TRANSITION À LA PROSPERITE PARTAGÉE

Nul n’a besoin de rappeler  que l’état de la gouvernance, qui prévalait en Guinée avant 2010, a constitué un véritable obstacle à l’émergence d’une administration moderne au service du citoyen et du développement.  C’est pourquoi, le nouveau pouvoir démocratiquement élu a vite compris qu’il fallait engager un vaste chantier de réformes nécessaires pour asseoir les fondamentaux du redressement de la Guinée, en commençant notamment à mener une réforme profonde des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la restauration et de la consolidation de l’Etat de droit , ensuite, suivront d’importantes réformes suivront avec l’assainissement de la gouvernance sociale, économique et financière, le renforcement des institutions et du capital humain et le rétablissement du contrat social entre l’État et les citoyens ainsi que celui du climat de confiance des investisseurs.

« Le rétablissement des bases fondamentales du développement et la redéfinition des priorités auront ainsi caractérisé ce mandat de rupture », mentionne-t-on dans le document de programme de gouvernance 2020-2026 du Président de la République.

DU REDRESSEMENT À LA TRANSFORMATION

L’histoire retient que la Guinée a connu, de 2010 à 2020, des avancées significatives en matière de gouvernance économique et financière, notamment avec une planification du développement, passant d’un système anachronique de pilotage à vue, sans cadre d’orientation stratégique, à un système de gouvernance moderne basé sur la planification stratégique de son développement à moyen et long termes.

A ce niveau, il y a lieu de rappeler que la Guinée s’est dotée, sous  leadership du Professeur Alpha Condé, d’une vision à long terme à l’horizon 2040 ainsi que d’un Plan de Développement Économique et Social (PNDES), pour rompre avec l’improvisation dans la gestion des affaires publiques.

CONSOLIDATION DES ACQUIS ET PERSPECTIVES

Dans la continuité de la vision du progrès économique et social axée sur le développement du capital humain et naturel, et conformément aux aspirations du peuple de Guinée consacrées par la nouvelle Constitution, les jeunes, les femmes et la protection de l’environnement constitueront les priorités du prochain mandat.

LA GOUVERNANCE

Pour ce nouveau mandat, l’ambition du Chef de l’État pour la Guinée reste claire : bâtir une nation unie et prospère, qui privilégie le dialogue social, la concertation et le consensus, et qui tire pleinement profit de la richesse que constitue sa diversité.

A cet effet, tous les acteurs sont appelés à apporter leur contribution, Majorité et Opposition confondues, notamment à travers les actes qui devront privilégier la cohésion sociale et l’intérêt national.

SOCIAL

Les chantiers prioritaires pour assurer à la Guinée les prérequis indispensables pour son rendez-vous avec l’émergence reposent sur :

Une alphabétisation et une éducation de qualité pour tous, qui valorisent les sciences, l’enseignement technique et les langues nationales. Ces initiatives, soutenues par l’Etat, accroissent l’employabilité des jeunes et les préparent efficacement à se prendre en charge et à contribuer effectivement au développement économique, social et culturel national ;

  • Une université guinéenne accessible pour tous, de référence, performante, capable de générer un grand nombre de diplômés immédiatement employables et des productions scientifiques mondialement reconnues ;
  • Des écoles régionales d’arts et métiers et autres centres de formation professionnelle avec des programmes directement axés sur les besoins du marché du travail et travaillant en étroite collaboration avec le secteur privé.
  • Un système de santé résilient face à d’éventuelles épidémies, grâce au renforcement en cours du système de santé, à travers les infrastructures médicales, les équipements, la formation et le recrutement d’un plus grand nombre de personnel afin de garantir une prise en charge de qualité et adaptée pour tous les Guinéens ;
  • De l’eau potable pour tous, un environnement sain et un système d’assainissement de qualité ;
  • Une protection sociale inclusive et performante contre la maladie, les effets du handicap et la pauvreté.
  • Une culture guinéenne qui rayonne au plan mondial, dans un climat d’ouverture et de créativité, qui préserve et promeut l’ensemble du patrimoine guinéen, avec des produits culturels diversifiés et une mise en valeur des bonnes pratiques et des bons comportements favorables au développement intégral et à la cohésion sociale.

ECONOMIE

Le Programme de gouvernance 2020-2026 accorde une part importante au secteur de l’Economie et des Finances. Pour ce nouveau mandat, les ambitions pour la transformation économique de la Guinée sont précises et chiffrées.

Désormais, le gouvernement compte ‘’réserver 30% de toutes les commandes publiques à des entreprises de jeunes et/ou de femmes ; de mettre en place un fonds de soutien d’un montant de 25 milliards de francs guinéens en faveur des entreprises environnementales ; d’accorder un congé fiscal à toutes les start-up et juniors entreprises sur une période de 3 ans ; d’accroître les ressources de l’État de 6% sur la période 2020-2026, soit 1% du PIB par an et de réaliser effectivement d’ici 2030 des engagements d’investissement acquis entre 2010 et 2020, à hauteur d’au moins 25 milliards de dollars US’’.

Fermement déterminé dans la lutte contre la corruption et ses pratiques assimilées, le président guinéen mise sur les contrôles et les audits pour moraliser la gestion de la chose publique. D’où son engagement  de commanditer ‘’de contrôler et auditer les ressources affectées aux collectivités et communautés à la base’’ et de faire ‘’ passer en revue toutes les sociétés de prestation, de fourniture de biens et services afin que celles qui sont affiliées à des ministres, des hauts cadres de l’Etat, de l’administration publique ou sont proches des familles de décideurs publics soient identifiées et disqualifiées dans le processus de passation des contrats et des marchés publics’’.

Par ailleurs, l’exécutif guinéen s’engage, non seulement, à ‘’améliorer durablement et qualitativement l’environnement des affaires du pays pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’économie guinéenne’’, mais à œuvrer pour une diversification de l’économie guinéenne afin de la rendre moins dépendante du secteur minier, en mettant en valeur l’agro-industrie, les technologies de l’information, les économies bleues et vertes.

MINES

Dans le secteur minier, l’actuel président entend accroître la production minière, construire de nouvelles infrastructures des industries extractives au cours des prochaines années.  Le professeur Alpha Condé compte également œuvrer pour compenser les impacts dus aux activités minières.

A cet effet, le numéro 1 guinéen s’engage de tout faire pour permettre à son pays, entre autres, ‘’de passer d’une capacité de production de l’alumine de 600 000 à 1,6 millions de tonnes en 2025’’, et plus de 4,5 millions de tonnes en 2030’’, ‘’d’Augmenter la production industrielle d’or de 13 tonnes en 2019 à plus de 18 tonnes en 2025’’, ‘’d’atteindre 50 tonnes de production annuelle à l’horizon 2030’’ et ‘’ de construire au moins trois nouvelles usines de transformation de la Bauxite en  Alumine’’.

A suivre !

Synthèse réalisée par Alpha Diallo

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