Condamnation de trois journalistes en guinée : le syndicat de la presse privée en colère

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Le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée (SPPG) a réagi, jeudi 14 janvier 2021, à la condamnation par le Tribunal de la Première Instance de Kaloum de Thierno Madjou Bah, de Sidi Diallo et d’Ibrahima Lincoln Soumah, tous journalistes à la radio Nostalgie Fm.

En guise de solidarité à ces trois journalistes, le syndicat de la presse privée de Guinée exige à ce que cette décision jugée à la fois ‘’liberticide et juridiquement infondée’’ soit purement et simplement rangée dans les tiroirs des couloirs judiciaires.

« Vu le contexte dans lequel nos confrères ont été mis en cause,  l’on se rend compte aisément qu’ils étaient dans l’exercice de leur métier. En pareille circonstance, si la personne qui se sent diffamée décide de porter plainte, le juge saisi du dossier doit avoir pour référence la Loi 002 qui dépénalise les délits de presse en République de Guinée. Mais très malheureusement nous avons été surpris de constater que le juge Abdoul Gadiry Diallo a plutôt condamné les journalistes cités ci-haut sous l’empire de la loi pénale », s’étonne le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée dans une déclaration.

En qualifiant cet acte du Tribunal de Kaloum comme un coup d’essai pour ceux qui veulent museler la presse guinéenne, le SPPG lance un appel à l’endroit de tous les journalistes pour s’opposer à cette décision de justice.

« Si cette condamnation à la prison avec sursis passe aujourd’hui, ils prononceront demain une peine à la prison ferme » alerte le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée, rappelant le dossier de trois autres journalistes (Youssouf Boundou Sylla de guineenews, de Moussa Moise Sylla d’inquisiteur et d’Ibrahima Sory Traoré de guinee7) pendant devant le TPI de Kaloum.

Le SPPG entend organiser une série d’actions parmi lesquelles un sit-in devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum pour désapprouver cette décision qu’il appelle ‘’ faute judiciaire’’.

Pour rappel, ces trois journalistes étaient poursuivis depuis deux ans pour diffamation par Marie Louise Barry, directrice de l’école des jeunes filles Saint Joseph de Cluny, sise à Kaloum suite à l’intervention dans l’émission ‘’  Africa 2015’’ d’un enseignant de ladite école qui a dénoncé des décisions de licenciement abusif prise par la direction et des prétendus cas de viol répétés au sein de cet établissement d’enseignement scolaire.

Alpha Sodio Diallo

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