Des jeunes de Maferinyah, sous-préfecture relevant de Forékoriah, agissant au nom du mouvement ‘’Labésanyi’’, ont entamé une vaste campagne de récupération des domaines vendus à des citoyens non originaires à la localité, a-t-on appris.
Selon nos informations, ces jeunes auraient tenté, jeudi 6 août 2020, de récupérer un domaine de deux hectares appartenant à la famille de feu El hadj Aboubacar Diallo à Kolayéri.
«Quand la machine est arrivée le jeudi, on l’a retourné. Après, ils sont revenus en grand nombre avec des jeunes de Maferinyah. Je leur ai montré la limite de notre domaine qui n’est pas à depasser. Dans nos échanges, la tension est montée d’un cran. Le groupe s’est attaqué à nous pour nous violenter », a expliqué Ousmane Diallo, l’un des fils de feu El hadj Aboubacar Diallo, en brandissant tous les documents du domaine.
A la question de savoir si le mouvement ‘’Labésanyi’’ aurait reçu une autorisation d’agir de la sorte à Maferinyah, le sous-préfet affirme ne pas être au courant.
« Quand j’ai été saisi du problème, moi j’ai pris mes responsabilités en écrivant à ma hiérarchie pour signifier leur présence dans notre circonscription et comme quoi, on n’est pas saisi de façon administrative. Monsieur le préfet y a pris des dispositions en les invitant. Une invitation à laquelle ils n’ont pas repondu », a indiqué Moustapha Touré, sous-préfet de Maferinyah.
Interpellé ce jeudi 13 août 2020 par nos confrères de Djoma Fm dans l’émission »Wonga-Yafén », Cheik Affan Touré, leader du mouvement Labésanyi, non sans confirmer l’information, a tenté de justifier la démarche par les nombreuses plaintes que son ‘’ONG’’ recevrait à longueur de journée.
« Depuis longtemps, on accuse les soussous d’être de simple vendeur de terres. Mais ce n’est pas vrai. Certains aujourd’hui sont propriétaires de terre, c’est par ce qu’ils ont volé des mains de nos parents. Notre ONG reçoit beaucoup de plaintes de ce genre. Ce combat, personne ne va nous empêcher », a justifié Cheik Affan Touré, balayant d’un revers de la main les ‘’accusations’’ selon lesquelles son mouvement serait derrière les incendies des plantations en Basse Côte.
Mata Malick Madou