D ans un rapport conjointement produit par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, et celui de la Sécurité et de la Protection Civile, le gouvernement guinéen a accusé l’opposition, notamment l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), d’avoir planifié les violences politiques ces deux dernières années dans l’unique but de renverser le régime en place.
Dans ce rapport de 36 pages, intitulé ‘’rapport sur les violences politiques en Guinée (2019-2020) et les enquêtes judiciaires en cours’’, dont guineeactuelle.com s’est procuré d’une copie, les auteurs se sont évertués à faire un résumé succinct de différentes manifestations enregistrées au cours de deux dernières années.
« Au cours de deux dernières années, l’opposition guinéenne, et particulièrement l’UFDG, a redoublé d’efforts dans sa démarche qui a toujours été conforme à sa stratégie : créer le chaos pour arriver à un coup d’état et à une transition militaire, seul moyen, à ses yeux, d’avoir la chance d’accéder au pouvoir », mentionne le rapport qui indique que les faits remontent à janvier 2020 lorsque certains partis issus de l’opposition, une partie de la société civile, des activistes sur les réseaux sociaux, des artistes, des membres de la diaspora guinéenne et d’autres structures ont décidé de s’opposer au changement constitutionnel et au nouveau mandat pour Alpha Condé.
« Ces forces animées au départ par le Balai Citoyen de Sékou Koundouno, la PECUD d’Abdourahmane Sanoh, un collectif d’artistes et d’autres organisations de la société civile ont créé le 14 octobre 2019 le Front National pour la Défense de la Constitution présidé par Monsieur Abdourahmane Sanoh et Monsieur Sékou Koundouno, coordinateur des activités dudit front », rappelle-t-on dans ledit rapport.
Au fil du temps, note le document, le Front National pour la Défense de la Constitution s’est élargi à des formations politiques, principalement à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée dirigé par Cellou Daein Diallo et d’autres entités comme le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG).
« Ces forces dans leur ensemble ont adopté une stratégie pour déstabiliser la République de Guinée en programmant une série de manifestations de rue. (…..). Les instigateurs de ces actes malveillants s’attendaient inéluctablement à la chute du gouvernement soit par un soulèvement populaire suite aux manifestations ou par un coup d’Etat qui se déroulerait avant, pendant ou après l’un ou l’autre des scrutins (celui du 22 mars ou du 18 octobre 2020) », accuse le gouvernement.
En se basant sur les déclarations faites par certains leaders du couple UFDG-FNDC, le gouvernement aboutit à une conclusion selon laquelle les violences politiques de 2019-2020 ne sont que la résultante d’une planification savamment montée par l’UFDG dont l’objectif ne vise que le renforcement du pouvoir en place.
« Depuis la fin de l’année 2019, ces leaders ont clairement et publiquement affirmé ne plus vouloir se conformer au cadre légal en Guinée pour revendiquer leurs droits et ont régulièrement incité leurs militants à s’attaquer aux institutions républicaines. L’objectif final de renverser le régime apparait clairement dès le 24 février 2020 dans la déclaration n° 069 du FNDC par laquelle il décide de ne plus reconnaitre M. Alpha Condé comme Président de la République de Guinée et demande son départ immédiat et sans conditions du pouvoir »
En ce qui concerne les appels à la violence, les auteurs du rapport répertorient certaines déclarations pointues faites par certains leaders, comme Ousmane Gaoual Diallo (UFDG), Saikou Yaya Barry (UFR), Abdourahmane Sanoh (FNDC), Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo, Aliou Bah (Model) ou encore de Jacques Gbonimy(UPG) …….
« En application de ces différentes déclarations, des actes de violences urbaines et des actions terroristes ont été lors enregistrés, particulièrement à Conakry et dans la région de la moyenne Guinée, fief de l’opposition radicale, avec des importants dégâts », justifie le gouvernement dans ce dit rapport.
A suivre !
Alpha Sodio Diallo
