L ’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), autrefois locomotive de l’opposition guinéenne, est aujourd’hui à la croisée des chemins.
Ce vendredi 30 mai 2025, dans l’enceinte de la Maison de la Presse de Guinée à la Minière, une frange de ses membres a officiellement lancé le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG).
Un acte présenté à la fois comme un cri d’alarme et un appel à la renaissance d’un parti jugé en perte de repères.
Devant plusieurs journalistes et responsables politiques venus de Conakry, de l’intérieur du pays et de la diaspora, les initiateurs ont dressé un réquisitoire sévère contre la gouvernance interne actuelle de l’UFDG.
Portée par des figures connues du parti, telles que Naby Idrissa Diallo, le Pr Lamarana Petit et Mohamed Traoré alias B52, cette initiative se veut un mouvement structurant, et non dissident, ayant pour but de “sauver l’UFDG de sa propre dérive”.
« Ce n’est pas une conférence du CERAG-UFDG », a d’entrée précisé l’un des orateurs, « mais l’officialisation d’une évolution ».
L’accent a été mis sur une volonté de rassemblement des différents courants contestataires du parti, notamment ceux de l’extérieur (Dakar, Europe, Amérique du Nord) et de l’intérieur du pays. Un consensus né de frustrations accumulées face à ce que les initiateurs qualifient de “dérives autoritaires, exclusions arbitraires et confiscation du débat interne”.
A en croire les conférenciers, le Mouvement des Réformateurs ne revendique pas une scission, mais une réforme structurelle du parti.
Pour eux, il est question de réclamer le “retour aux principes fondateurs de l’UFDG”.
Alpha Ibn Boubacar
