Sidya toure rejeté partout : des complaintes injustifiées

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En partant de l’opposition républicaine, au lendemain des élections présidentielles de 2015, Sidya Touré espérait qu’Alpha Condé lui prêterait une oreille attentive. Mais depuis ce fameux virage politique, ce n’est pas exactement ce à quoi on assiste. Aussi, le leader de l’UFR apparait de plus en plus dans une posture inconfortable, entre une opposition qui le dénie et une mouvance qui ne semble pas vouloir l’accepter. Du coup, pour sa part, il s’efforce de rester dans cet entre-deux-fesses en décochant des critiques à gauche et à droite. Justement, en parlant de critiques, certaines qu’il a faites hier relèvent d’un raccourci manipulateur.

En effet, pour justifier le fait que son parti n’ait pas présenté de candidats dans toutes les circonscriptions électorales au compte des élections communales, le leader de l’UFR invoque la discrimination dont ferait l’objet son parti. A l’appui de sa complainte, il a insinué que le parti au pouvoir puiserait dans les caisses de l’Etat. Quant à l’UFDG, selon lui, elle bénéficierait d’une allocation de 5 milliards de francs guinéens par an. A l’évidence ici, Sidya Touré fait allusion au budget du chef de file de l’opposition qui, on se rappelle, avait fait couler encre et salive il n’y a pas si longtemps.

Les faits sont donc fondés car, des dispositions législatives prévoient bien qu’il soit versé au chef de file de l’opposition, conçu comme une institution, un budget annuel de 5 milliards. Cependant, la loi est impersonnelle. Sur le principe, ce n’est pas non plus le parti UFDG qui reçoit cet argent, mais le chef du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale. La démarche est donc sous-tendue par une logique du mérite. Contrairement à ce que sous-entend Sidya Touré, l’attribution de ce fonds n’est ni aléatoire, ni arbitraire. Différent de la subvention que l’Etat accorde à tous les partis politiques (là aussi en fonction de leur poids), l’esprit du budget du chef de file de l’opposition n’est pas propre à la Guinée. Même si M. Touré fait volontiers abstraction des cas similaires qui nous entourent.

S. Fanta

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