D e passage à Paris, le coordonnateur national du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a déclaré, lundi 17 juillet 2023, sur RFI ne pas être rassuré de la promesse tenue par la junte militaire sur la fin de la transition à la fin de l’année prochaine.
Selon Foniké Mengué, les militaires ne veulent pas quitter le pouvoir. C’est pourquoi, soutient-il, tous ceux qui sont opposés à la conduite unilatérale de la transition sont, soit en prison, soit en exil.
« En réalité, les militaires ne veulent pas quitter le pouvoir. Cela s’explique par le fait que tous ceux qui sont opposés à cette conduite unilatérale de la transition, certains sont en prison, d’autres en exil. Personne ne peut aujourd’hui donner son point de vue, un point de vue qui est contraire à la volonté du CNRD. En le faisant, la personne peut se retrouver facilement en prison », dénonce Foniké Mengué.
En interdisant les manifestations, estime-t-il, les militaires ont prouvé à la face du monde qu’ils ne sont pas capables de respecter leur propre charte.
« Ce sont des gens qui ne respectent pas leurs engagements. Aujourd’hui, ils ne sont pas capables de respecter leur propre charte. Par exemple, quand on fait allusion à l’article 8 de la Charte qui autorise les manifestations, mais aujourd’hui, en Guinée, les manifestations sont interdites. C’est pourquoi nous disons : le fait que le colonel Mamadi Doumbouya dise qu’il va partir au-delà de deux ans, ça ne nous rassure pas du tout », persiste Foniké Menqué.
Emmené à se prononcer sur la dissolution du FNDC, Foniké Mengué dira que ce mouvement demeure un état d’esprit qui ne peut être dissout
« Ce FNDC est plus âgé que le CNRD. C’est pourquoi, nous disons que nous continuons, en tant que sentinelle de la démocratie, notre combat », précise-t-il, non sans brandir une menace de reprendre les manifestations de rue.
La rédaction
