Révision ou changement constitutionnel, ce que dit le président alpha condé

Publicité

D epuis plusieurs mois maintenant, le débat sur la révision ou le changement constitutionnel est devenu le véritable leitmotiv des politiques et de la presse guinéenne.

Après la déclaration officielle du RPG-arc-en-ciel (parti présidentiel, ndlr) et la conférence de presse du premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory FOFANA, les velléités ou plutôt devrait-on dire, les volontés du camp au pouvoir ne peuvent plus faire l’ombre d’un doute.

http://guineeactuelle.com/projet-de-nouvelle-constitution-kassory-fofana-dit-doublement-oui

‘’ Quid de la position du Chef de l’Etat guinéen ? ’’

Alors que le débat fait rage, à part quelques incartades, le principal concerné ne s’est, jusque-là, pas prononcé sur la question.

Cependant, le récent entretien qu’il a accordé à nos confrères de Jeune Afrique, intitulé ‘’ « Une certaine idée de la Guinée » : Alpha Condé se raconte, de la Sorbonne à Sékhoutoureya’’, nous laisse quelques embryons de pistes quant aux volontés profondes de l’actuel locataire Sékhoutoureya.

Au cours de cette interview, quand il a s’agit de son positionnement sur la question de la révision constitutionnelle avec à la clé, la possibilité d’un troisième mandat, le Président CONDÉ est resté fidèle à sa rhétorique habituelle : « Je n’ai pas d’idée arrêtée à ce sujet» affirme-t-il.

«Cela dépend du contexte de chaque pays. Il y a des chefs d’Etat qui sont restés trop longtemps au pouvoir sans que le pays ne progresse», renchérit-il.

Plus loin, le numéro un guinéen est allé jusqu’à émettre une hypothèse de solution qui était à la mode dans les années ‘’90’’, et qui avait été tant bien que mal expérimentée par moult Etats africains:

«La bataille a alors consisté à organiser des conférences nationales. C’était à un moment donné de l’Histoire de l’Afrique. Il faut voir maintenant si nous en sommes encore là ou si ce moment a changé. Les conférences nationales résultaient de l’impossibilité de parvenir à des alternances au pouvoir, tout simplement parce que les élections n’étaient ni libres ni démocratiques. Depuis, les choses ont changé. Le débat est ouvert au niveau de l’Afrique» argumente-t-il.

Alors, quant à l’effectivité de la situation guinéenne, le président va-t-il respecter l’ordre constitutionnel en vigueur ?

Ces sorites récentes et antérieures ne rendent pas pertinente cette hypothèse. Mais serait-il en train de nous proposer quelque chose qui n’a jamais été expérimenté en Guinée? Certainement oui. Ou plutôt, est-il sur la voix de roubler encore ses adversaires ? Les prochains mois nous en diront davantage.

CHERINGAN

Publicité