Reprise des cours en guinée: le hic n’est pas que les mesures barrières mais le coût du transport

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Le Président de la République, dans son adresse à la nation au journal télévisé de 20h30 en date du 15 juin 2020, a anoncé plusieurs nouvelles mesures et assouplissements dont la reprise prochaine des cours à partir du 29 juin pour les classes d’examen et les institutions d’enseignement supérieur.

Cette réouverture est conditionnée dit-il par la présentation par les ministères concernés des mesures qui font respecter les gestes barrières notamment:

  • Le respect de la distanciation sociale au sein des établissements;
  • La prise systématique de température à l’entrée et à la sortie;
  • Le lavage systématique des mains à l’entrée et à la sortie des établissements;
  • Le port obligatoire des masques y compris par les enseignants;
  • Un programme ordonné de rentrée des classes.

Ces mesures sont d’ors et déjà adoptées et intégrées dans la façon de faire du Guinéen.

Cependant, le hic n’est pas que ces mesures barrières mais le coût du transport pour les élèves, étudiants et enseignants.

Le prix du tronçon a doublé depuis l’interdiction de ne dépasser 4 personnes dans une voiture simple. Or, à Conakry les périodes de cours sont des périodes où il ya le plus de besoin en transport urbain. Alors comment assouplir et minimiser ce fardeau économique qui vient s’ajouter sur ce marasme économique qui mine les familles à Conakry.

Sachant que le taux horaire (mode de paiement, ndlr) des enseignants et le choix des institutions d’enseignement à l’ouverture n’ont pas tenu compte de cette hausse drastique du coût de transport, il ya lieu de penser à une approche d’accompagnement économique de cette reprise .

Pour ce faire, je propose:

Premièrement à l’image du régime de Feu Général Conté, il est possible que l’Etat réhabilite le peu de bus pouvant rouler à Conakry et les mettre à la disposition exclusive des élèves et étudiants pendant les heures de pointe aller et retour: cette exclusivité sera conditionnée par la présentation de la carte d’élève ou d’étudiant avant de monter dans le bus.

Deuxièmement, l’Etat doit assister les promoteurs privés afin qu’ils puissent offrir des primes de transport aux enseignants pendant une période de deux mois et donner directement une prime transport aux enseignants fonctionnaires de l’Etat. Le budget national avec toutes les difficultés pourrait bien suporter cela pendant deux mois.

Thierno Saala Diallo

Acteur de développement

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