Recrutement dans l’armée : des candidats crient à la corruption

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L ancé depuis le 03 avril dernier, le recrutement au sein des forces armées guinéennes continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique. D’aucuns vont jusqu’à évoquer des pratiques assimilées à la corruption.

Selon nos informations corroborées par des jeunes issus du RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir, des jeunes  assurant la sécurité du siège du parti s’étaient  récemment révoltés(le 09 novembre 2018 exactement, ndlr) pour exiger leur intégration au sein de l’armée.

« Je faisais partie de cette sécurité, il y a de cela quelques années, quand on avait appris que l’Etat devrait organiser un recrutement. Nous avons exigé d’eux de mettre en avant nos dossiers avant de procéder à tout autre recrutement. C’est pourquoi ce jour quand on avait appris que le président devrait venir au siège du parti, nous avons décidé de boycotter l’Assemblée générale. Malheureusement, le Président n’est pas venu, c’était Mohamed Diané qui était venu ce jour et il nous a promis de prendre en compte nos dossiers. Moi, je me suis vu écarté de cette liste alors que je m’étais inscrit bien avant » a confié Mamady Doumbouya, membre de la sécurité du parti.

D’autres des indiscrétions révèlent que ces jeunes inscrits sous le truchement des responsables du parti devraient être enrôlés sans passer par les épreuves de recrutement.

Interrogé par notre reporter, un jeune habitant au quartier de l’Aéroport, non loin du siège du RPG-arc-en-ciel, affirme n’avoir jamais cru à la sincérité de ce recrutement.

« Ce recrutement n’est qu’une farce, une simple formalité. Des jeunes gens ont été recrutés au sein du parti RPG ici, j’ai même un ami qui est 30ème sur la liste, il est couché à la maison au calme pendant que nous nous étions en train de faire les épreuves » a dénoncé Morlaye Soumah.

De son côté, Aly Condé nous a expliqué  les raisons qui l’ont poussées à abandonner le test à mi-chemin.

« J’ai arrêté puisqu’on voyait des candidats derrière des motos et à l’approche du camp, ils descendent pour rentrer en premier. D’autres même ne faisaient pas la course, les filles par exemple ce sont soit leurs frères, leurs copains ou leurs maris qui faisaient leur course. Nous étions plus de 20000 candidats inscrits à la mairie de Matoto, 5150 devraient faire la course par jour en 45 min de Manéah à Kagbelen pour ne retenir que 25 personnes » révèle-t-il.

Iso Abdoul Latif

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