L ’un des avocats de l’ex-chef de la junte militaire en Guinée, Moussa Dadis Camara, a déclaré, mardi 29 novembre 2022, que ce dernier a voulu démissionner du pouvoir après les événements douloureux du 28 septembre 2009 au grand stade de Conakry.
Selon maitre Jean Baptiste Haba, dit Jocamey, qui interrogeait le Colonel Claude Pivi, ministre en charge de la Sécurité présidentielle, au moment des faits, le capitaine Moussa Dadis Camara en a été dissuadé par son attaché de presse, Mandjou, en présence de la cheffe du protocole du président.
« Je vous informe qu’il a voulu démissionner cette nuit-là (le 28 septembre 2009, ndlr) et que M. Mandjou lui a dit que si vous démissionnez, on va vous tuer et cette armée sera en lambeaux », affirme-t-il, soutenant que ce jour-là, Moussa Dadis Camara ‘’n’a pas arrêté de pleurer et que c’est son médecin qui lui a donné des produits pharmaceutiques pour qu’il dorme’’.
L’audience de jour se poursuit au Tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry, avec l’interrogatoire du Claude Pivi, qui est à son 4e jour.
Plus de 150 personnes avaient été tuées et une dizaine de femmes violées, le 28 septembre 2009, au stade du même nom lors d’un meeting des forces vives contre une éventuelle candidature de l’ancien putschiste, Moussa Dadis Camara, à la présidentielle de 2010.
La rédaction
