Présidentielle ivoirienne en 2020 : ‘’une transition s’impose afin de contenir les tensions’’ dixit dominique adie

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Le Président du Parti pour la République et la Démocratie (PRD) a émis son avis sur le scrutin tant attendu.  Dominique Adie estime que cette formule est la mieux indiquée pour atténuer ce qui pourrait mettre à mal le pays.

Lors de la présidentielle de 2010, les empoignades entre les deux finalistes d’alors ont conduit à une bombe sociale. Plus de 3000 morts, un conflit armé, des familles divisées, le vivre-ensemble mis à l’épreuve, des arrestations arbitraires.

Plus de 9 ans après, la situation n’a pas changé malgré le retour de certains exilés au Ghana voisin. Un contexte face auquel Dominique Adié se veut avant-gardiste. A juste titre, il estime que les ingrédients sont réunis pour que la fracture sociale revoie le jour en Côte d’Ivoire. Elu local et national depuis 1995, en plus d’avoir côtoyé les principaux acteurs de l’arène politique, il parle en connaissance de cause.

Le président du PRD appelle à ce qu’une transition soit mise en place, une fois l’actuel mandat présidentiel écoulé.

A titre d’exemple, l’Honorable Adie a évoqué la nouvelle CENI mise en place : des militants d’un parti récompensés et des choix inopportuns. Des frustrations qui peuvent amener l’opposition à une fronde ouvrant à un bras de fer.

Même si la question des forces armées n’est pas totalement vidée pour le leader centriste, au vu du profil de certains éléments qui ont intégré le corps des armes, le risque réel de guerre civile est imminent raison pour laquelle, le PRD prône une transition.

Pour Dominique Adié, il sera question d’un collège doté des attributions du pouvoir Exécutif. Il peut être piloté par l’actuel Chef de l’Etat éventuellement, sinon une personnalité consensuelle qui sera désignée par le peuple.

A cet effet, l’élu national voit dans son schéma les présidents des conseils régionaux au cœur du collègue amené à siéger durant une période n’excédant pas 18 mois.

Le très populaire député de Bouaflé ne cache pas son aversion pour le dialogue politique devenu difficile en plus du bras de fer entre le RHDP et le PDCI : deux tendances auxquelles n’appartient pas le PRD qui compte bien être au cœur du processus de vivre-ensemble afin que les ivoiriens s’acceptent dans leurs différences d’opinion et de conviction.

Ainsi, le parlementaire Adié et son bureau exécutif entendent prendre une part active dans la vie de la nation ivoirienne.

Si l’alternance a été paisible dans la sous-région ces derniers mois, il n’est pas permis d’aller à des élections où il pourrait avoir des morts comme en 2010. C’est ce qui peut être évité à travers la transition pour ne pas revivre ces mêmes atrocités.

Etant donné que l’implantation du PRD est effective depuis des mois, il est évident que ce sera le message clé.

Des échos régionaux confirment que le discours des représentants et militants du parti dans le pays profond va dans ce sens.

On sera situé les mois à venir dans ce contexte socio-politique ivoirien si sensible.

Idrissa Keita

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