Parcours du rpg: alpha condé a trahi ses premiers amis

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 Comme Monsieur Alpha CONDE, Secrétaire général du RPG, ne saurait remettre en question et déclarer inopportune l’initiative prise par la délégation du BNP ; comme, d’autre part, cette décision prise en son absence, de se rendre auprès du Ministre de l’Intérieur, pour empêcher la dissolution du parti et l’arrestation de sa direction n’émane pas de lui, mais ne saurait être considérée comme erronée, ni comme inopportune, aux yeux de l’écrasante majorité des militants du parti, eu égard à la non dissolution du parti et à la non mise en état d’arrestation des membres de sa direction, il lui est impossible de la remettre ouvertement en question. La seule ressource qui lui reste est celle de s’employer à distiller, dans les esprits, le doute et la méfiance propres à remettre en cause la bonne foi, l’honnêteté et le patriotisme des membres de la délégation allés à la rencontre du Ministre de l’Intérieur. Les résultats obtenus, par cette délégation, sont si probants qu’à ses yeux, ils ne sauraient être acquis autrement qu’en contrepartie de ce qui ne saurait être obtenu que seulement par compromission auprès du pouvoir et sur le dos du Secrétaire général du RPG, mais surtout, et bien entendu, par complot, trahison et corruption.

 C’est pourquoi, dès son retour à Conakry, le Secrétaire général du RPG s’est livré à son exercice favori dont il est coutumier : dresser un réquisitoire contre ceux de ses camarades de parti qu’il juge être de potentiels concurrents, qui lui portent ombrage et susceptibles de remettre en question son leadership. Et pour que ce réquisitoire fût porté à la connaissance de l’opinion publique nationale, Monsieur Alpha CONDE, Secrétaire général du RPG, jamais élu à cette fonction, par un congrès du parti, avant juin 1994, a tenu, le 13 juin 1994 une conférence de presse qui visait essentiellement à dénigrer les membres de la délégation ayant rencontré le Ministre de l’Intérieur, en les traitant de traitres, de comploteurs et de corrompus, les mêmes termes repris par lui près d’un quart de siècle après. Il semblait donc qu’à cette conférence de presse, Monsieur Alpha CONDE, alors chef de parti, traitant des camarades du parti de coupables, selon lui, de trahison, de complot et de corruption, en avait définitivement fini avec eux, du fait de leur seule exclusion du parti, à l’issue des assises d’une Convention nationale du parti, mesure extrême qui devrait être tenue pour un épilogue de ce qu’il considéra toujours comme un bras de fer avec cette « bande des cinq ».

Le 28 mai 2016, cela faisait exactement vingt-deux ans huit mois quinze jours, que Monsieur le « Professeur », Président de la République, Alpha CONDE, alors chef de parti, avait tenu sa première conférence de presse et obtenu l’exclusion des cinq du parti. Devenu Président de la République de Guinée, Monsieur le « Professeur », Président Alpha CONDE donne l’impression que ni l’exclusion du parti de ses anciens camarades, ni la conférence de presse du 13 juin 1994, n’ont réussi à le débarrasser d’une obsession, celle d’une rigueur inachevée de ces mesures et que, seule sa dignité nouvelle d’homme d’Etat est à même de pouvoir donner le coup grâce. C’est pourquoi le 28 mai 2016, au cours d’une nouvelle conférence de presse, tenue cette fois, à la suite d’une double violation : violation de la Constitution de la République (Article 45) et, conséquemment, violation du serment de Président de la République ( Article 35) et, de ce fait, parjure, il a, une fois de plus, traité de comploteurs, de traitres et de corrompus les mêmes qui furent naguère les responsables du parti en Guinée, pendant la dure période de la clandestinité, mais parfaitement connus du pouvoir ; ceux qui eurent le grand honneur et bonheur de procéder à la légalisation du parti, avec tout ce que cela comportait de défi lancé au pouvoir, mais surtout de risque, dans un régime de gouvernance militaire, alors que celui qui est devenu aujourd’hui Président de la République grâce à ce parti, fût-il rebaptisé RPG-arc-en-ciel, et à ses dirigeants d’alors, se la coulait douce dans son appartement de la plus haute tour de la place d’Italie, à Paris, pendant cette légalisation.

 Avec ce coup de grâce, Monsieur le « Professeur », Président de la République, Alpha CONDE, espère casser les derniers ressorts de résistance de la « bande des cinq », en vue d’obtenir d’elle, sinon une allégeance du moins une reddition publique ou privée. Et s’il s’apercevait que cela n’a pas suffi, le peuple de Guinée et l’opinion publique internationale doivent savoir que Monsieur le « Professeur », Président de la République, Alpha CONDE, dont le communiqué du 10 août 2015, publié par le Comité Directeur du Parti Démocratique Sénégalais, à l’issue de sa visite d’Etat effectuée à Dakar les 06 et 07 août 2015, dit, qu’il « manquera toujours de panache et de noblesse », est aussi et justement l’homme qui est capable de tout, y compris de dépêcher, à tout moment, sa soldatesque pour l’élimination physique de cette « bande des cinq ». Et ce n’est pas du tout de la spéculation, car l’ex-Coordonnateur du BNP du RPG, pour avoir eu un commerce suivi avec lui et, de ce fait, comptant parmi ceux qui connaissent mieux le personnage, sait de quoi il parle. L’homme est de la race de ceux qui ne reculent devant aucun obstacle, aucun scrupule, aucun crime, pour en finir définitivement avec un adversaire tenace.

Et c’est la raison pour laquelle, par précaution, communication du présent document a été faite à toutes les ambassades accréditées à Conakry.

Le piquant de la situation est que ceux que Monsieur le « Professeur », Président de la République, Alpha CONDE, poursuit, avec la ténacité d’un homme de haine, dépourvu de générosité, de reconnaissance et d’humanité, sont ceux qui, paradoxalement, n’ont jamais émargé ni au guichet de sa cassette personnelle, ni à celui de la trésorerie du parti.

Par Elhadj Fofana 

 

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