En Guinée, la mendicité est une pratique interdite. C’est dans cette optique que l’ex-gouverneur de la ville de Conakry, Sékou RESCO CAMARA avait engagé des démarches allant à accompagner ces mendiants.
Contre toute attente, cette pratique reprend de plus belle dans la capitale avec la présence des mendiants dans les mosquées, dans la circulation et même dans certaines artères à travers la ville de Conakry.
Selon nos sources, le gouvernement avait financé le retour de ces personnes démunies dans leurs villages respectifs à hauteur de 10 millions de francs guinéen par personne.
Face à cette réalité Aboubacar Touré, administrateur culturel, pense que faire déguerpir les mendiants en leur donnant de l’argent n’était pas la bonne solution.
« C’est aux autorités politiques de prendre leurs responsabilités. Je pense que ça ne suffit pas de les déguerpir en leur donnant de l’argent. L’argent là va finir. Mais, il faut leur donner un endroit où ils peuvent rester de façon durable» propose-t-il.
Plus loin, Aboubacar Touré regrette que parmi les mendiants rencontrés à Conakry, on retrouve des personnes qui ne portent aucun handicap.
« Le mieux pour ces personnes est d’apprendre un métier pour devenir autonome. Ce handicap ne veut pas dire qu’ils ne vont pas apprendre d’autres métiers. Il y a beaucoup d’infirmes qui ont appris des métiers. Alors, c’est aux autorités de mettre en place cette politique. C’est à l’Etat de trouver une politique durable pour pouvoir sortir ces gens de la mendicité », a-t-il lancé.
Pour sa part, monsieur Diaré Bah Lamine, l’intendant du club de Football AS Batè Nafadji, pense qu’en lieu et de déguerpir les mendiants, il serait mieux de leur trouver un endroit où ils peuvent gagner leur vie.
« Ce n’est pas facile que l’Etat interdit la mendicité, or il n’y a pas de boulot, il n’y a rien. Là où ils font la mendicité, c’est là-bas, ils gagnent leur vie. L’Etat doit essayer de créer des entreprises » a conseillé M. Touré.
Mata Malick Madou
