Dix membres du Front National pour la Défense de la Constitution de Labé, capitale de la moyenne, ont comparu, vendredi 18 octobre 2019 devant le Tribunal de première instance. Au terme du procès, ces prévenus ont été tous condamnés à 6 mois avec sursis assorti d’une amende de 500 000 GNF par personne, a-t-on appris.
Il s’agit de Ahmadou Barry, de Idrissa Balde, de Ahmadou Kora Diallo, de Mamadou Cissé, de Mamadou Sarifou Bah, de Mamadou Houdy Bah, de Abdourahmane Sow, de Mamadou Samba Barry, de Ahmadou Diouldé Barry et de Mamadou Bachir Diallo, tous poursuivis pour participation délicieuse à un attroupement, destruction de biens et édifices publics et privés.
A la barre, certains ont reconnu avoir participé à la manifestation du FNDC le lundi, Mardi et Mercredi 16 octobre 2019 sans pour autant participé ou avoir commis toute destruction de biens ni brulé des pneus ou encore érigé des barrages pour arnaquer des citoyens.
Dans ses réquisitions, le procureur a, au nom du ministère public, demandé que les prévenus soient retenus dans les liens de la culpabilité et a condamné six des prévenus à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis, conformément à l’article 135 du code pénal.
De son côté, l’avocat de la défense, Maitre Alpha Mariam Diallo, lors des plaidoiries, invitant plutôt le tribunal de se réjouir de la maturité des citoyens de Labé vu qu’aucun incident majeur n’a été enregistré lors des différentes journées de contestation, a demandé la relaxe purement et simplement des prévenus pour délit non constitué.
Finalement, le président du tribunal de Labé a condamné les prévenus à six mois d’emprisonnement assorti de sursis et au payement d’une amende de 500.000 GNF.
Selon la loi, les prévenus ont 15 jours pour interjeter appel. Mais ce qui ne sera pas fait, a déclaré leur avocat, Maitre Alpha Mariam Diallo.
Par ailleurs, d’autres mineurs seront entendus dans les prochains jours devant un tribunal pour enfant pour les mêmes chefs d’accusations.
Tout comme Conakry, où plusieurs membres du FNDC sont en train d’être jugés, ce procès s’est tenu sous haute surveillance sécuritaire.
Assiatou Bailo Diallo
