La vente du « porc », un contrat cochon, le deal du dealer, et le bail du « démarcheur” au port autonome de conakry (pac).

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C ‘est ce qui fait l’actualité en Guinée cette semaine, encore le port de Conakry récidive dans une affaire rocambolesque de cession, de bail, de location ou de corruption une fois de plus. Encore, le plus choquant de l’affaire (le deal) se déroule entre amis, entre potes, on s’arrange, on se comprend entre bonnes gens avec pour proie ce <<porc>>, poumon économique du pays, qui fournit à l’état près de 30 % de ses recettes.

Le port autonome est devenu un vrai “porc” public, une affaire juteuse où il faut avoir des amis, des gens qui parlent notre langage, qui nous comprennent et qui nous rassurent au cas où le processus démocratique nous frustrait.

Le port de Conakry et cédé à l’ami de l’ami sous les conseils pressants d’un autre AMI.

LE DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES L’HOMME PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE

Le contrat qui a été dénoncé par certains responsables du port autonome et l’affaire ébruitée au grand public et à notre regard indiscret, a remué le ministère de tutelle qui a enfin exposé au public le contrat incriminé par les syndicats.  Le caractère secret du contrat soulève des interrogations et inquiétudes, les travailleurs du port sont sous la menace de perdre leur travail si l’application du contrat devenait effective. D’après les syndicalistes, c’est plus de 800 emplois directs et plus de 700 emplois indirects qui sont en jeu. Le DRH Sidiki Dramé qui, de surcroît, est expert en droit maritime, a eu le courage de le dire au président qui, nous le savons, n’aime pas trop qu’on fouine les affaires de ses amis en Guinée.

Une partie du PAC a été cédée à une entreprise turque nommée ALBAYRAC, qui pourrait appartenir à BERAT ALBAYRAK, gendre du président de la Turquie et par ailleurs tout puissant ministre du trésor et des finances. Elle devrait investir plus 200 millions de dollars pour la rénovation des installations portières dès les deux premières années. La Guinée pourrait gagner jusqu’à plus 300 millions de dollars pendant les 25 ou 30 ans de la concession du port. Selon la convention entre les parties, ALBAYRAC versera plus de 13 millions par moi à l’Etat guinéen. Cette somme qui doit aller de pair avec l’évolution et la rénovation du port, pourrait s’élever in fine à 21 millions.

Mais ces sommes et ces chiffres, somme tout exacts, cachent l’imprécision des termes dudit contrat, par exemple, à partir de quel mois de quelle année l’Etat guinéen va commencer à toucher les 13 millions mensuels.  A partir de quel moment commencera l’évolution de la recette nationale de 13 millions vers les 21 millions ?  Dans l’hypothèse d’une belle performance des activités portuaires, y aura-t-il une augmentation des 21 millions ou ce montant constituerait plutôt le plafond de verre pour la partie guinéenne ? , De quels moyens de contrôle et d’expertise l’Etat guinéen pourrait disposer pour garantir la protection de ses intérêts dans le cadre de l’application effective du contrat

TOUT MARCHÉ PUBLIC DOIT ÊTRE OBTENU PAR UN APPEL D’OFFRE PUBLIQUE ACCESSIBLE À TOUS ET TRANSPARENT

 La Guinée semble être un pays qui n’apprend pas de ses erreurs du passé à peine l’affaire Bolloré entamée par la justice française, voici une autre affaire qui pourrait être, dans le futur, l’objet de procès en tout genre car la genèse de ces deux cessions est identique.

Cette énième affaire de cession se passe comme celle avec Bolloré en 2011, entre “amis”, à l’abri des grandes gueules et des regards perturbateurs d’affaires. Pour être plus moderne, c’est du business, sauf que, ici, ça n’a pas tourné comme voulu, le secret du deal a vite pris le chemin de la poudre d’escampette vers les cafés, bars et kiosks mythiques d’assemblées populaires de Conakry.

Aujourd’hui, ce n’est point prophétique de dire que l’alternance semble compromise car les secteurs les plus vitaux sont cernés par les amis du président et le processus démocratique pris en otage.

LES BRAS LONG DES AMIS DU PRÉSIDENT, ALBAYRAK L’AMI D’UN AMI PEUT ÊTRE AUSSI UN AMI.

La justice belge a récemment trouvé, lors d’une perquisition au siège d’une entreprise belge CEO SOCFIN de Hubert Fabri, évoluant dans le secteur du caoutchouc en Guinée, ces mots écrit sur un dossier de corruption avec la SOGUIPAH – anciennement dirigée par l’actuelle Ministre de l’agriculture Mme Mariama Camara : << à côté pour nos amis>> – ces tristes <<maux>> évocateurs du naufrage économique. Le dossier judiciaire qui s’en est suivi indique que le premier ministre guinéen en a été, avec Madame Camara, un des bénéficiaires, tout comme l’ex-ambassadeur de Guinée à Bruxelles KAZALIOU Baldé, décédé en 2012.

L’économie du pays sera écrasée à la longue par le poids écrasant des amis du président

À ce stade, les potentialités économiques du pays sont hypothéquées par cls amis tout-puissants du président. Le scénario du Congo Brazzaville de l’ami de notre président, DENIS SASSOU NGUESSO, un pays aux potentialité exceptionnelles qui, aujourd’hui court dans tous les sens derrière les institutions financières, juste pour ne pas déclarer faillite.

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets

OURY MöTELLY

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