Justice:  » toumba est dans un état très critique, il ne peut ni manger, ni voir comme les gens normaux  » selon ses avocats

Publicité

L e collectif des avocats de Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, a conféré ce jeudi 11 octobre avec les hommes de médias. La maison de la presse sise à Coleyah dans la commune de Matam, a servi de cadre pour la rencontre. L’objectif était de faire le point sur l’évolution du dossier judiciaire de l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara.

D’entrée de jeu, Maitre Paul Yomba, l’un des avocats, a fait savoir qu’un pays comme le nôtre a besoin d’une justice exemplaire :  » ce n’est pas la richesse qui rend la vie d’une nation prospère mais un Etat digne de ce nom et qui voudrait se faire respecter, devrait faire de la justice son crédo, son rempart, son bouclier, sa forteresse, sa seule raison d’exister en tant qu’Etat  » a lancé l’avocat.
Souffrant de la hernie blanche, le commandant Toumba a fait part de sa situation à ses avocats en vue de la rendre publique.
Pour le conférencier, sur le cas Toumba, les autorités actuelles du pays font preuve de déni de justice:  » après 60ans d’indépendance, nous sommes incapables d’organiser un procès. L’exécutif et le judiciaire ont formé une coalition contre le Droit et l’Etat de droit, nous décidons dans un premier temps de suspendre notre participation et dans un second, de rompre  notre assistance à l’endroit du client qui désormais, est presque destiné à devenir le sacrifice expiatoire de la forfaiture de ses pairs  » riposte -t-il.
Plus loin, il continue en précisant l’état dans lequel se trouve son client : »  Toumba, dans son orphelinat, est dans un état très critique, il ne peut manger qu’un demi plat pour vingt quatre heures, il ne peut plus voir comme les gens normaux, et il passe toute la nuit débout » , a-t-il révélé avec beaucoup d’émotion.
Toumba, dans son enfermement, n’a jamais vu la verranda de sa terrasse depuis sa dernière comparution. Ces avocats comptent introduire en début de semaine, un référé pénal devant le juge près du tribunal de première instance de Dixinn.
Ainsi, pour solliciter la libération de son client pour fait de détention arbitraire, maitre Paul Yomba estime que son client peut recouvrer sa liberté :  « Toumba, selon le dispositif de l’article 198 du nouveau code pénal, peut échapper à la prison. Il doit être jugé selon le droit commun  » conclut-il.
Aminata CONDE

 

Publicité