L a Police nationale guinéenne a annoncé, vendredi 26 décembre 2025, la mobilisation de 11 626 policiers pour sécuriser le scrutin présidentiel prévu le 28 décembre sur l’ensemble du territoire national.
Ce dispositif s’inscrit dans un contexte de renforcement général des moyens de sécurité intérieure à l’approche des échéances électorales de 2025.
Un dispositif national de 11 626 policiers
Selon un communiqué de la Direction générale de la Police nationale publié le vendredi 26 décembre, 11 626 agents sont déployés pour encadrer toutes les phases du scrutin, de l’ouverture des bureaux de vote à la proclamation des résultats.
Cette force est placée sous la coordination du Contrôleur général de police Lanceï Camara, Directeur central de la Sécurité publique, qui a insisté sur la nécessité d’un processus sûr et apaisé.
Les autorités soulignent que la présence policière vise à sécuriser les électeurs, les bureaux de vote, ainsi que les opérations de centralisation et de transport des résultats.
Le déploiement s’accompagne de consignes rappelant aux agents l’obligation de neutralité, de professionnalisme et de respect des droits fondamentaux.
Répartition des effectifs par région
Les effectifs sont ventilés en fonction des besoins sécuritaires et de la configuration électorale des différentes régions.
La zone spéciale de Conakry concentre l’essentiel des troupes, tandis que les autres régions administratives reçoivent des renforts proportionnés à la densité de population et au nombre de centres de vote.
Conakry : 7 878 agents
Kindia : 1 332 policiers
Kankan : 688 policiers
Boké : 606 policiers
N’Zérékoré : 477 policiers
Labé : 233 policiers
Faranah : 229 policiers
Mamou : 183 policiers.
Cette répartition intervient alors que certaines régions, comme Kankan, disposent d’un nombre particulièrement élevé de centres de vote, reflet du poids démographique et de l’accessibilité contrastée des zones rurales.
Un scrutin sous haute vigilance
À quelques jours du premier tour, le Directeur général de la Police nationale a rappelé aux troupes réunies à Conakry l’importance d’un « professionnalisme, neutralité et esprit républicain exemplaire » pendant tout le processus électoral.
Ce message fait écho aux orientations plus larges des forces de défense et de sécurité, qui disent vouloir privilégier le renseignement, la prévention et des réponses coordonnées aux éventuelles crises.
Les autorités affirment que les unités engagées ont bénéficié de formations spécifiques liées à la sécurisation des élections et à la gestion des foules.
La mise en service récente d’un poste de commandement opérationnel de sécurité intérieure doit faciliter la coordination entre police, gendarmerie et autres services en cas d’incident le jour du vote.
Fatoumata Camara pour www.guineeactuelle.com
