Scrutin du 28 décembre : la dge dresse un bilan de la campagne et rassure

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A  quelques heures du scrutin présidentiel prévu le 28 décembre, la Directrice Générale des Elections (DGE), Djénabou Touré, a fait face à la presse ce vendredi 26 décembre pour faire le point sur l’état d’avancement du processus électoral.

Madame Camara Djénabou Touré s’exprimait en présence du président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, et de celui de l’Observatoire National Autonome de Supervision du Référendum et des Élections(ONASUR-E), Sékou Koureissy Condé.

Au cours de cette rencontre, la patronne de la DGE a présenté le bilan de la campagne électorale, les dispositions prises pour l’acheminement du matériel électoral et le déploiement des agents sur l’ensemble du territoire.

Plus loin, elle a également mis en avant les actions de renforcement des capacités des acteurs impliqués, tant sur le cadre normatif que sur l’approche inclusive du processus.

S’agissant du déroulement de la campagne, Djénabou Touré s’est félicitée d’un climat globalement apaisé, saluant l’appui de la HAC dans la régulation des activités.

« Le bilan est plus que positif, il n’y a pas eu d’incidents majeurs », a-t-elle déclaré, estimant que cette échéance se distingue favorablement des précédentes.

La Directrice Générale a toutefois reconnu l’existence de quelques anomalies mineures, notamment liées au passage de certains candidats dans des localités.

Ces situations, a-t-elle précisé, ont été signalées par les directoires de campagne des neuf candidats en lice et corrigées au fur et à mesure.

« Nous avons trouvé une oreille attentive auprès de tous les directeurs de campagne. Toutes les anomalies remontées ont été traitées et la campagne s’est globalement bien passée », a-t-elle assuré.

Elle a par ailleurs évoqué un accident survenu durant la période de campagne, impliquant des responsables d’une formation politique, sans faire état de décès ni de blessés graves. Malgré cet incident, la DGE estime que le climat général est resté satisfaisant.

Sur le plan logistique, Djénabou Touré a apporté des précisions sur la gestion du matériel électoral, indiquant que les urnes et isoloirs récupérés après les précédents scrutins ont été stockés dans les chefs-lieux de région, tandis que des compléments ont été apportés là où le matériel n’était pas remonté.

« Parfois, malheureusement, lorsqu’on finit les élections, surtout dans nos villages, il y en a qui pensent qu’il faut utiliser l’urne pour puiser de l’eau ou pour la garder à la maison », a-t-elle expliqué pour justifier ces mesures de reconstitution.

La directrice générale des Élections ( DGE) a affirmé qu’à date, l’ensemble du matériel électoral est acheminé.

« Les kits bleus des bureaux de vote, l’encre indélébile, tout ce qui doit garantir la transparence et la crédibilité du scrutin, jusqu’au kit pharmaceutique pour les membres des bureaux de vote, est déjà arrivé dans chaque commune du pays », a-t-elle indiqué.

Elle a précisé que l’acheminement des documents sensibles ( bulletins de vote, procès-verbaux des bureaux de vote et de centralisation ) vers les districts et quartiers devait s’effectuer le samedi 27 décembre, conformément au calendrier établi.

Revenant sur la coordination institutionnelle, Djénabou Touré a souligné la collaboration étroite entre la DGE et la HAC, notamment pour le tirage au sort de l’ordre de passage des candidats dans les médias et sur le terrain.

« Une réunion préparatoire a permis de clarifier le contenu de la loi. Chacun a compris son rôle et ses responsabilités en termes de gestion de la campagne », a-t-elle expliqué.

Elle a rappelé que la HAC avait la responsabilité de réguler la campagne, y compris l’encadrement des mouvements de soutien, désormais intégrés dans le dispositif légal et placés sous la responsabilité des directoires de campagne des candidats.

La DGE, de son côté, est intervenue dans l’organisation du tirage au sort pour le positionnement des candidats sur le bulletin de vote, après la validation par la Cour suprême de neuf candidatures sur les 51 dossiers déposés.

Deux tours de tirage au sort, réalisés sous le contrôle d’un huissier, ont permis d’arrêter l’alignement final figurant sur les spécimens des bulletins.

Selon la directrice générale, ces spécimens ont été validés avec les mandataires des candidats, dans le respect des formats prévus par le code électoral. Les autres supports de campagne produits par les candidats devaient, a-t-elle rappelé, être soumis à la HAC pour validation.

Concernant l’organisation territoriale de la campagne, la DGE a travaillé à l’élaboration d’un calendrier national pour les neuf candidats.

Partout il y a eu chevauchement, rensrigne-t-elle, les mandataires ont été invités à des concertations afin d’éviter des difficultés sur le terrain. La DGE a également contribué, par un appui logistique, au bon déroulement de la gestion du temps d’antenne, placée sous la responsabilité de la HAC.

Au terme de la campagne, Djénabou Touré estime que « le bilan est beaucoup plus positif que négatif ».

Elle reconnaît toutefois l’existence de quelques plaintes ponctuelles, liées notamment à des manifestations de mouvements de soutien non intégrées aux programmes officiels, ainsi qu’à des incompréhensions avec certaines autorités locales.

Pour y remédier, la DGE dit avoir mis en place un programme uniformisé, informatisé et vulgarisé auprès de ses démembrements, afin que chaque candidat connaisse précisément ses dates et lieux de campagne.

Alpha Binta Diallo pour www.guineeactuelle.com 

 

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