U n accident de la circulation survenu sur l’axe Kouroussa–Kankan, en Haute-Guinée, a fait au moins onze morts, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires locales.
La seule rescapée, une fillette d’une douzaine d’années admise en réanimation à l’hôpital préfectoral de Kouroussa, a succombé à ses blessures dans la soirée, portant le nombre total de victimes à onze.
Les faits
Drame routier sur l’axe Kouroussa–Kankan : le bilan grimpe à 11 mortsLe drame s’est produit, vendredi 26 décembre 2025, sur la route nationale reliant Kouroussa à Kankan, à hauteur du village de Sangbarala, sur un axe particulièrement fréquenté de la Haute-Guinée.
Le véhicule, une Renault 21 transportant plusieurs passagers, avait quitté Kouroussa en direction de Siguiri lorsqu’il est entré en collision, dans des circonstances non encore élucidées.
Selon les premières informations relayées par les services de santé, dix personnes (cinq hommes et cinq femmes) ont trouvé la mort sur place, tandis qu’une jeune fille a été évacuée en urgence vers l’hôpital préfectoral de Kouroussa, où elle est décédée quelques heures plus tard. Le chauffeur du véhicule et son apprenti comptent parmi les victimes.
Bilan humain et profils des victimes
Le bilan, désormais stabilisé à onze morts, inclut plusieurs membres d’une même famille, dont une femme revenue récemment de l’Allemagne pour assister aux obsèques de son père. Elle a péri dans l’accident en même temps que sa fille et un autre enfant, ce qui accentue l’onde de choc dans la communauté.
Parmi les victimes, figurent également des passagers en partance pour Siguiri, ainsi que des usagers locaux de la route nationale N°1, souvent empruntée pour des raisons commerciales ou familiales.
Les corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital de Kouroussa et remis progressivement aux familles pour inhumation.
Réaction des autorités et prise en charge
Alertée dans l’après-midi, la direction préfectorale de la santé a mobilisé le personnel du service des urgences pour accueillir les victimes et organiser les premières évacuations.
Le directeur préfectoral de la santé, le Dr Lanciné Kourouma, a confirmé par téléphone le décès de la jeune rescapée et la transmission du rapport médical à la gendarmerie pour les besoins de l’enquête.
Les autorités locales, administratives et sécuritaires, se sont rendues sur les lieux afin de coordonner les opérations de secours et de dégagement de la chaussée.
Des messages de compassion ont été adressés aux familles éplorées, tandis que les services de santé appellent à renforcer la prévention des accidents de la route sur cet axe stratégique.
Pistes sur les causes de l’accident
Les circonstances exactes de la collision n’ont pas encore été officiellement établies, mais plusieurs sources évoquent l’excès de vitesse comme facteur probable.
La route Kouroussa–Kankan, classée parmi les plus fréquentées de la région, est régulièrement citée pour la dangerosité de certains tronçons et le non-respect du code de la route.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie et les services compétents afin de déterminer les causes du drame et d’éventuelles responsabilités.
Les conclusions devraient orienter d’éventuelles mesures supplémentaires en matière de contrôle routier et de sensibilisation des conducteurs sur cette portion de la nationale.
Un axe routier à haut risque
L’axe Kouroussa–Kankan, maillon important de la circulation entre plusieurs préfectures de la Haute-Guinée, a déjà été le théâtre de graves accidents ces dernières années, faisant régulièrement des dizaines de victimes.
Les organisations de la société civile et certains acteurs locaux plaident depuis plusieurs mois pour un renforcement des contrôles et une meilleure signalisation.
Ce nouveau drame remet au premier plan la question de la sécurité routière en Guinée, où la combinaison de la vétusté de certains véhicules, de l’excès de vitesse et du non-port des dispositifs de sécurité alourdit fréquemment les bilans d’accidents.
Alpha Ibn Boubacar Diallo


