Guinée : la violence comme ultime recours, pourquoi?

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D epuis quelque temps, la violence est en train de devenir de plus en plus un moyen de pression pour certains citoyens guinéens. En cause, des manifestations violentes d’ordre politique ou social sont souvent enregistrées tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

De l’avis de certains observateurs, des sociologues y compris, cette situation s’explique par plusieurs facteurs.

« La violence en Guinée est une réelle problématique. Mais, à mon avis, cela s’explique par le manque de justice. Vous savez lorsque les citoyens sont victimes de quoi que ce soit, s’ils pensent qu’ils ne peuvent pas être rétablis dans leur droit, ils ne passeront que par la violence. Donc, il faut que les politiques prennent conscience pour pouvoir sortir de cette situation. En gros, il faut que la justice puisse être libre et jouer son rôle entre les citoyens et les décideurs » a expliqué professeur  Moustapha Diop, sociologue anthropologue.

De côté, Mohamed Soumah, citoyen rencontré à la T6, dans la commune de Ratoma, estime que le manque de développement est à l’origine de la violence civile en Guinée.

« Pour moi, la violence en Guinée est provoquée par l’Etat. Si on n’écoute pas la population, si on n’écoute pas les cris de cœur des citoyens, si on ne fait pas de développement pour la population, il sera très difficile qu’on contrôle les gens. Et puis, quand les gens veulent manifester, on les empêche, ils vont passer par la violence » a-t-il indiqué.

Face à la recrudescence de ce phénomène, Mickaël Traoré, citoyen rencontré à GBessia sur l’autoroute Fidel Castro (réputé paisible), appelle les uns et les autres à ne pas faire recours à la violence pour résoudre leurs problèmes.

« Vous savez moi, je dirai que tout le monde souffre, mais le mieux, c’est de toujours négocier au lieu de casser. La politique a fait que les gens sont violents, mais ce n’est pas la solution. Tout ce qu’on rencontre aujourd’hui, peut finir demain », invite-t-il.

Aliou Diallo

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