Présidentielle du 28 décembre : la dge réunit les observateurs nationaux et internationaux

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L a Direction générale des élections (DGE) a tenu, ce mardi 23 décembre 2025, à Conakry, une session d’information et d’orientation à l’intention des observateurs nationaux et internationaux accrédités pour l’élection présidentielle prévue le 28 décembre.

La rencontre a rassemblé des représentants d’organisations sous-régionales, régionales et internationales, des missions diplomatiques, des institutions publiques, de la société civile ainsi que des médias.

A l’ouverture des travaux, la directrice générale des Élections a invité l’assistance à observer une minute de silence en hommage aux « martyrs de la démocratie » et aux victimes des événements survenus ces dernières années en Guinée.

Poursuivant, elle a ensuite salué la forte mobilisation des organisations accréditées, évoquant la présence d’observateurs issus notamment de la CEDEAO, de l’Union européenne, du système des Nations unies, de l’Organisation internationale de la Francophonie, du Parlement africain, ainsi que d’organisations non gouvernementales nationales et internationales.

Au nom du Premier ministre, du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation et de la DGE, la responsable de l’organe électoral a remercié les partenaires pour leur « implication » dans l’accompagnement du processus électoral, inscrit, selon elle, dans la dynamique de sortie de la transition et de retour à l’ordre constitutionnel.

Madame Camara Djenabou Touré a rappelé que cette période a été marquée par l’adoption d’une nouvelle Constitution et d’un nouveau Code électoral.

Sur le plan organisationnel, la DGE a indiqué avoir mis en place une plateforme numérique d’accréditation afin de faciliter la participation des missions d’observation.

A l’issue de ce processus, révèle-t-elle, environ 10 000 observateurs, issus d’une centaine d’organisations et d’institutions, ont été accrédités pour être déployés dans les 23 662 bureaux de vote recensés sur l’ensemble du territoire national.

Selon la DGE, cette procédure a permis de collecter des informations détaillées sur les institutions et sur chaque observateur, en vue de la délivrance de badges et de guides d’observation.

La directrice générale des Élections a assuré qu’un dispositif « juridique, institutionnel et opérationnel » a été mis en place pour garantir un scrutin « libre, transparent et inclusif ».

La première responsable de la DGE a également souligné la collaboration avec les organisations de la société civile et les médias, formalisée par des conventions, incluant un appui financier destiné à faciliter leur travail d’information et d’observation.

La session d’orientation vise, selon elle , trois objectifs principaux, à savoir, la maîtrise du cadre juridique et réglementaire de l’élection présidentielle, la compréhension des droits et obligations des observateurs conformément aux standards internationaux, ainsi que l’appropriation des règles applicables au vote et à la centralisation des résultats.

Les observateurs sont appelés à suivre l’ensemble des étapes du processus, depuis l’acheminement du matériel électoral jusqu’à la proclamation des résultats provisoires et définitifs.

La DGE a par ailleurs insisté sur les principes devant guider l’observation électorale, notamment le professionnalisme, la neutralité, l’objectivité et le respect des limites territoriales fixées par les accréditations.

Madame Touré a assuré que ses équipes et le personnel déployé sur le terrain resteront disponibles pour accompagner les missions d’observation.

Au sortir de la rencontre, Gabriel Haba, premier responsable du Conseil national des organisations de la société civile (CNOCS), a salué l’initiative de la DGE, qu’il a qualifiée de « pratique démocratique » contribuant à la transparence et à la crédibilité du processus électoral.

Toutefois, Gabriel Haba a relevé plusieurs préoccupations, notamment des cas de communication jugée inappropriée sur les documents de vote, l’implication de certains ministres dans la campagne électorale, ainsi que les restrictions d’accès à Internet observées ces derniers jours.

Selon lui, ces situations sont susceptibles d’affecter le bon déroulement du scrutin et le fonctionnement des dispositifs de veille citoyenne.

Dans sa communication, le président du CNOSC a appelé les autorités à prendre en compte ces observations afin de préserver l’équité du processus et de favoriser l’acceptation des résultats par l’ensemble des acteurs.

Alpha Binta Diallo pour www.guineeactuelle.com 

 

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