Alternance démocratique : et si alpha condé acceptait de devenir le mandela de la guinée (chronique de fakoli)

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Dans notre tout premier numéro publié le lundi passé, nous avions parlé de George Washington, le premier Président des Etats-Unis d’Amérique. Pour commencer, il nous semble important de préciser encore une fois, que nous n’avions pas prisé George Washington pour ses qualités de chef militaire chevronné dans les guerres des sept ans et de l’indépendance, guerres dans lesquelles il s’était pourtant distingué en engrangeant des victoires dans des circonstances souvent on ne peut plus chimériques.

Nous n’avons pas non plus vanté ses mérites pour les prouesses dont il a fait montre dans l’exercice de ses fonctions de président, notamment dans la consolidation de l’administration fédérale américaine et la gestion efficiente de la crise de la dette à laquelle son pays faisait face à sa prise de pouvoir en 1789. Nos louanges à son égard, s’il y en a eu, auront porté sur sa force intérieure à résister mordicus à son propre ego. Nos apologies à ses qualités d’homme d’Etat, puisque c’est de cela qu’il s’agit, auront porté sur sa sérénité, cette maîtrise de soi dont il a su faire preuve, qui n’est pourtant pas donnée à n’importe qui, de dire non pendant qu’il pouvait dire oui, aux privilèges mondains aussi dupeur qu’éphémères.

Aujourd’hui, nous allons parler d’un autre Homme d’Etat qui, lui aussi, ne s’est pas laissé tromper par les prérogatives frivoles d’un pouvoir politique aussi enivrant que perfide. Un pouvoir où ceux qui t’applaudissent aujourd’hui seront les premiers à te huer demain et pour avoir fait exactement ce pourquoi ils t’ovationnaient hier. Nous parlerons donc de Nelson Rolihlahal Mandela, l’un des hommes d’Etat de référence de notre continent et bien sûr de notre cher président de la République, le professeur Alpha Condé.

Nelson Mandela n’est pourtant plus à présenter.

Après vingt-six ans de prison dans des conditions très difficiles, il devient le premier président noir de son pays. Il avait promis de faire de la réhabilitation des noirs son premier objectif s’il est élu président. Mais il fera plutôt de la réconciliation nationale son cheval de bataille pour en arriver là. Oui, réconciliation entre Noirs et Blancs mais aussi entre Noirs et Noirs, entre Blancs et Blancs (de différentes obédiences politiques, je veux dire!), entre minorités et majorités… Au fait, il s’est investi dans la lutte contre les inégalités dans tous leurs aspects et dans tous les domaines, sans distinction.

Mondialement célèbre bien avant son accession au pouvoir, il deviendra même emblématique au cours de son premier mandat, surtout avec le prix Nobel qui le rendait davantage « symbolique ».

Que Dieu !!! Madiba avait tous les moyens et tous les arguments pour s’éterniser au pouvoir jusqu’à sa mort. En tout cas rien ne l’empêchait de se présenter pour un second mandat et tout porte à croire qu’il allait remporter, sans coup férir, les élections présidentielles de 1999 s’il s’y était présenté.

Mais comme vous le savez, comme nous le savons tous, Madiba a cédé le pouvoir avec honneur. Il était convaincu qu’il pouvait servir le pays et le continent même après avoir cédé le pouvoir. Pardon !! Je veux dire QU’IL S’ETAIT CONVAINCU qu’il pouvait céder le pouvoir et continuer à « ajouter à l’humanité » et que c’est ce qui constituait une sortie honorable !!

Bref…Nelson Mandela a tiré sa révérence. Mais il demeurera désormais dans l’Histoire comme un leader politique qui a privilégié par-dessus tout, y compris par-dessus son propre ego, l’émergence de son pays en tant que « Nation Arc-en-ciel » dont il a posé les premiers jalons et qu’il a léguée aux générations présentes et futures.

Constitution Mai 2010
Constitution Mai 2010

A sa prise de pouvoir en 2010, le Professeur Alpha Condé avait promis d’être le Mandela de la Guinée. Prions Dieu qu’il soit le Mandela de la Guinée, c’est-à-dire un homme d’Etat qui saura tenir bon face aux flatteurs, les  »génuflecteurs » et autres quêteurs de strapontins qui arpentent les allées et estrades du Palais, côté cour et côté jardin pour tenir sa promesse à respecter la transition pacifique dans notre pays, après son deuxième et ultime mandat.

Que Dieu soit son guide.

Que Dieu soit notre guide.

Par Fakoli

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