Les élèves du lycée 02 Octobre, à Kaloum, de l’école du Centre, du Collège et du Lycée 28 Septembre de Coronthie ont interrompu les cours à cause de la récurrence de jets de pierre d’une meute de lycéens qui s’attaquent à leurs collègues pour les inviter à abandonner les cours. C’était ce mardi 14 novembre 2017. C’est surréaliste…
Depuis quelques jours, les différentes structures syndicales des enseignants guinéens sont complètement divisées à cause d’une grève que certains de leurs collègues ont bien voulue déclencher ce lundi sur toute l’étendue du territoire national. Mais, probablement pour des raisons d’intérêts divergents, ces groupes syndicaux n’arrivent pas du tout à s’entendre sur une décision commune qui leurs serait favorable dans leurs revendications légitimes.
Si, hier lundi, les cours se sont bien déroulés dans la plupart des écoles publiques et privées à Conakry, ce mardi, certaines écoles de Kaloum notamment, le lycée 02 Octobre, l’école du Centre et le Collège et Lycée 28 Septembre de Coronthie, ont boycotté les cours en provoquant des jets de pierres et des affrontements entre élèves.
Ces incidents, entre élèves, sont dus à l’absence remarquée de certains professeurs des écoles du lycée. Tout le monde reste sans suivre les cours du fait des perturbations.
Interrogé sur les lieux, Mohamed Camara, élevé en 8ème année au collège du centre, a confié :
«Ce matin, ce sont les élèves du lycée qui sont venus nous attaquer par des jets de cailloux. Ils nous s’accusent de ne pas être solidaires d’eux parce que leurs professeurs n’ont pas voulu venir en classe à cause de la grève. C’est pourquoi, les gens se précipitent pour rentrer chez à la maison».
Aux dernières nouvelles, des forces de l’ordre étaient arrivées sur les lieux pour faire disperser ces élèves manifestants. Après cette étape, tous les élèves ont été libérés par les autorités de ces écoles concernées afin de rejoindre leurs familles respectives pour éviter d’éventuels incidents.
Qu’ont-ils (les élèves) à s’associer à une revendication professorale ?
Les résultats accablants de fin d’année paraissent largement justifiés par ce comportement symptomatique d’élèves non studieux.
Par Ibrahima Kalil Sylla