A près l’assassinat, dimanche 09 décembre 2018, d’une jeune fille âgée d’une dizaine d’années dans le district de Soumbalako, sous-préfecture de Tolo dans la préfecture de Mamou, son grand-père s’est exprimé sur la mésaventure de sa petite fille.
Contacté peu après cette découverte macabre, le doyen Thierno Salimou Bah, grand-père de Batouly Bah (partie puiser de l’eau dans un marigot), a fait un témoignage pathétique sur cette disparition tragique.
« J’étais assis à la maison, des petites filles qui sont venues nous trouver à la maison, nous dire qu’elles ont entendu des cris en haut du marigot. Quand nous sommes arrivés, on a trouvé sur place les chaussures que la fille portait, et un seau rempli d’eau. Mais la fille n’y était pas. Du coup, je me suis mis à la rechercher dans les environs. Entre temps, des voisins m’ont trouvé et on a continué les recherches ensemble. Quelques instants après, un nommé Mamadou a vu les habits de la fille et une clef qu’elle détenait, déposés à terre. Juste à côté, nous avons vu son corps sans vie enfoui dans l’eau. J’ai dit aux gens de ne pas la toucher, le temps pour moi d’appeler les autorités. C’est quand les autorités sont arrivées qu’on a tiré le corps de la fille de l’eau, et procédé à la toilette funèbre de ma petite fille adorée », a raconté Thierno Salimou Bah
Le vieux poursuit en précisant que la fille n’a pas été violée. Mais ses deux lèvres (supérieure et inférieure), et la paupière de son œil droit, étaient coupées.
« C’est ce que j’ai pu voir. Le reste, je n’ai pas osé regarder. Ceux qui ont fait ça sont inhumains. Je veux que justice soit faite », a-t-il souhaité.
Cet assassinat vient relancer le débat sur l’insécurité, devenue de plus en plus récurrente dans la région administrative de Mamou.
BARRY Ibrahima