Affaire des 21 millions de dollars à la bcrg : sidya invite l’institution à la transparence

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D epuis l’annonce du détournement supposé de 21 millions de dollars à la BCRG, dans l’émission « les Grands Gueulesʺ de la Radio Espace ce lundi 3 septembre, cette nouvelle affaire de détournement de fonds publics suscite l’émoi, l’indignation et les interrogations dans la cité. Ce matin, M. Sidya Touré a été joint par les animateurs de cette émission de grande écoute de la radio Espace, afin d’apporter sa lecture de cette affaire.

Dans son intervention, le sortant de l’École nationale du trésor de Paris a d’abord relaté la mission de cette institution dans un pays : « la Banque centrale est la pierre angulaire de l’économie dans un pays. Elle fixe les taux de base, maintient l’inflation, fait en sorte que les crédits soient distribués dans de bonnes conditions pour que le système libéral puisse fonctionner. Et cela repose sur la confiance, ce n’est rien d’autre ».

Poursuivant, Sidya affirme que la transparence est la seule garantie de la gestion d’une telle institution. C’est pourquoi, le gouverneur doit une explication sur ce qui se passe dans le secteur de l’économie monétaire : « seule la transparence peut maintenir une économie libérale en fonctionnement. Cela fait partie de la gestion courante de la banque. Il n’y a rien d’extraordinaire. Il faut absolument que les experts-comptables qui sont chargés de cela puissent faire la reddition des comptes comme dans toutes les institutions. Donc quand cette confiance n’existe pas, comme le cas d’un dossier aussi sensible, il faut que le gouverneur et les responsables de la banque se prononcent tranquillement. Ils doivent monter au créneau, faire une conférence de presse, pour expliquer clairement ce qui se passe. Et, qu’on rassure tous les opérateurs économiques qui participent à la gestion économique de ce pays-là, que leur banque centrale repose sur un système monétaire qui fonctionne selon les normes comptables et d’expertise reconnue dans le monde ».

Ensuite, le haut représentant du chef de l’État, souligne l’indépendance de la Banque Centrale dans la gestion des fonds publics. Pour lui, l’autonomie de cette institution lui permet de jouer le rôle de garant et d’éviter le désordre dans ce secteur : « Il y a des autorités qui sont dédiées pour ce genre de problème, c’est pourquoi on rend cette institution indépendante. Pour qu’on se rassure de son indépendance, vous pouvez faire le contrôle. Mais oui, on peut contrôler et il le faut. Car si on ne le fait pas, on crée les problèmes au niveau de la gestion monétaire et le problème est à l’ensemble de l’économie ».

Mariam KANTE

 

 

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