Doute sur le fichier électoral guinéen : alpha condé accuse l’oif…

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Le Président guinéen ne digère toujours pas le fait que les experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) aient effectué un audit sur le fichier électoral.     

Dans une interview sur Libération, Alpha Condé ne passe pas par mille chemins pour accuser l’OIF d’avoir créé le doute sur le fichier électoral de son pays.

« La critique est initialement venue de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Or l’organisation n’était pas venue pour faire de l’audit, mais pour nous accompagner dans le processus. L’OIF a ainsi créé le doute sur le fichier électoral. Mais à partir du moment où il y a un doute, il est normal que j’accepte que la Cedeao envoie des experts pour le lever. Ceux-ci sont venus et ont fait des propositions à la Commission électorale indépendante (Céni), que celle-ci a acceptées. Je n’ai aucun problème avec la Cedeao, ni avec l’Union africaine. Je suis panafricain. Je ne prends pas ça comme une ingérence. Mais je suis élu par le peuple de Guinée. Je n’ai de comptes à rendre qu’au peuple de Guinée » a estimé le Chef de l’Etat guinéen, répondant à la question de savoir comment il a accueilli les critiques de la Cedeao et de l’Union africaine, qui ont retiré leurs missions d’observation, estimant visiblement qu’en l’état actuel, le scrutin ne pouvait pas être crédible ?

Pour Alpha Condé, si ses principaux opposants, notamment Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, ont décidé de boycotter le scrutin, c’est leur problème. Car, dit-t-il, ‘’il y a des lois en Guinée pour aller aux élections. Nous ne faisons qu’appliquer la loi’’.

A la question de savoir s’il compte faire comme Alassane Outtara, président de la Côte d’Ivoire, qui a récemment annoncé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, Alpha Condé rappelle tout d’abord que Outtara a lui-même fait adopter une Nouvelle Constitution pour son pays.

« Alors pourquoi me pose-t-on la question à moi ? Et puis chaque pays a ses réalités. Est-ce qu’il n’y a pas beaucoup de présidents en Afrique qui ont fait plus de trois mandats ? Ici, l’opposition, ce sont les anciens gestionnaires, les anciens Premiers ministres, qui ont gouverné le pays. Et on sait dans quelle situation ils l’ont mis. Alassane Ouattara avait lui-même dit qu’il n’allait pas laisser le pays à ceux qui l’avaient mal géré » répond-t-il avec fermeté, insistant sur sa volonté de doter la Guinée d’une Constitution ‘’Moderne’’.

« C’est ça, mon objectif. Lorsque viendra le moment de l’élection présidentielle, les partis seront libres de présenter les candidats qu’ils veulent » insiste Alpha Condé.

La rédaction

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