Violences sur l’axe ‘’le prince’’ : le point de vue d’un sociologue

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F ace aux violences et à l’insécurité souvent enregistrées sur la  route ‘’Le Prince ‘’Hamdallaye-Bambeto-Cosa jusqu’à la Cimenterie, cette partie de la banlieue de Conakry  est appelée, à tort ou à raison,  l’axe du mal.

Réputée comme étant une zone acquise à l’opposition, les habitants de l’axe ‘’Le Prince’’ accumulent un certain nombre de frustrations depuis l’indépendance  à nos jours, avec de nombreuses familles qui ont perdu des parents.

Les troubles et les deuils sont à tel point que les victimes parlent de violences de l’Etat contre une partie du peuple.

Interrogé sur ces nombreux cas de mort enregistrés sous Alpha Condé, où plus de 150 personnes sont tuées, Moustapha Diop, Sociologue et Doyen de la Faculté des Sciences Sociales de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, rappelle que ce phénomène ne date d’aujourd’hui.

« Cette question de violence est beaucoup plus complexe qu’on ne le croit pas. Il s’agit des questions sensibles et très complexes, qui au fond, posent des problèmes d’alternances politiques dans notre pays depuis le régime de Sékou Touré » a indiqué Moustapha Diop, balayant d’un revers de la main l’aspect ‘’ethnique’’, mais ‘’ économique et social’’.

En termes clairs, explique ce professeur d’Anthropologie, la Guinée est divisée en deux ethnies, c’est-à-dire celle qui gouverne avec des avantages liés au pouvoir (gouvernants) et celle qui est exclue des avantages (gouvernés).

De son point de vue, la route ‘’Le prince’’, de par sa position stratégique, se considère comme la zone la plus exclue par les régimes, toute chose qui pourrait justifier la recrudescence de la violence dans cette zone.

Elisabeth Bongono

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