Veille de fête de ramadan : la viande devenue un luxe pour les guinéens

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Les fidèles musulmans de Guinée, à l’instar de leurs coreligionnaires de plusieurs pays du monde, s’apprêtent à célébrer, dimanche 24 mai 2020, la fête de l’Aid El Fitr marquant la fin du mois de ramadan.    

La plupart des citoyens rencontrés dans les boucheries de Conakry se plaignent de la hausse du prix de la viande sur le marché.

«Tout à grimper sur le marché. Imaginez, le kilo de viande de bœuf qu’on avait l’habitude d’acheter à 40.000 est aujourd’hui vendu par les bouchers à 50.000 GNF. Ce qui veut dire que nous les pauvres nous n’aurons pas droit à ça cette fois» a expliqué au micro de notre reporter une dame venue faire des achats au marché de Matoto, banlieue de Conakry.

Face à cette triste réalité, certains citoyens ont trouvé une autre alternative pour se faire un plat spécial le jour de la fête même celle-ci ne semble pas aussi à la portée de tout le monde.

« Nous nous tournons vers les poulets pour cette fête. Car la viande demeure intouchable pour nous. Le prix unitaire par poulet coûte 45.000 GNF, c’est trop cher aussi, mais on n’a pas le choix. Car les autorités ne font rien pour assister la population avec la conjoncture actuelle » a dénoncé N’famoussa Kéita, citoyen rencontré dans le marché d’Enta, commune de Matoto.

Hors micro, des bouchers ont justifié cette hausse du prix de la viande par les difficultés liées au transport des bétails de l’intérieur vers la capitale, à cause, indiquent-ils, de Coronavirus.

Mata Malick Madou

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