Transport en commun : un casse-tête pour la population 

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Trouver un moyen de déplacement est un problème majeur pour les usagers aux heures de pointe dans la capitale guinéenne. Le manque de bus et de minibus communément appelés « magbanas », se fait de plus en plus sentir à Conakry et cela pose d’énormes difficultés aux citoyens.

 Entre les stationnements interdits, les interminables bouchons, la dégradation des routes, et l’incomplétude des papiers exigés par la police routière certains chauffeurs ont des difficultés à desservir tout le tronçon ce qui les amène à rallier uniquement les petites artères qui s’avèrent le plus souvent fluides et accessibles.

La majorité des taxis en services sont des « véhicules de casse  » qui proviennent généralement d’Europe. Ces engins sont souvent munis d’un bidon de 5 ou 10 litre placé dans le coffre pour remplacer le réservoir d’essence et ceci, afin de permettre au moteur de fonctionner.

Ces véhicules servent de liaison entre la haute banlieue et le centre-ville (Kaloum).

De véritables tombeaux roulants dans lesquels sont entassés les passagers à l’arrière et à l’avant.

Les chauffeurs de ces transports en commun sont exposés à des agressions verbales et parfois physiques lorsqu’ils n’ont pas suffisamment d’argent ou de « monnaie » à rendre à l’usager.

Cette difficulté amène les chauffeurs de Taxi à adopter la politique qui est celle de réduire les trajets par tronçon afin d’éviter tout conflit avec les passagers, mais aussi les embouteillages ce qui est beaucoup plus rentable.

Les compagnies d’assurances imposent des politiques qui désavantagent nettement les transporteurs,en cas d’accident graves le véhicule assuré sera couvert uniquement lorsque le conducteur est déclaré auprès de l’assureur. L’ennui ici, est que 60% des chauffeurs ne sont ni embauchés officiellement, ni déclarés.

En effet, on peut constater que pour le même véhicule plusieurs personnes travaillent officieusement en tant que chauffeur .

Lorsque le souscripteur n’est pas le responsable de l’accident, l’assureur refuse de payer les frais, ce qui amène un bon nombre d’assurés sous la complicité de certains policiers à falsifier le constat.

Le Ministère des Transports ainsi que les services concernés doivent apporter des solutions efficaces afin de remédier à ces difficultés.

A cet effet, il est nécessaire de :

· favoriser l’implantation des sociétés de transport afin de faciliter le déplacement des usagers tout en  définissant une politique claire et des tarifs abordables.

· Prôner des actions ponctuelles tendant à améliorer les services de visites et contre-visites            techniques.

· Rénover les routes.

· Ériger des panneaux de signalisation pour limiter les accidents et veiller au respect du code de la route.

· Former et équiper suffisamment la police routière afin d’améliorer leurs conditions de travail.

·  Rendre obligatoire les contrats professionnels entre employeurs et employés.

 

Mamadou Pathé Dieng pour Newsguinée 

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