L a deuxième session de la réunion des Groupes de Travail des Experts de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) s’est ouverte, mardi 19 novembre 2024, à Conakry , a-t-on appris.
Axée sur la « Transformation Numérique », cette session va s’étendre du 19 au 22 novembre 2024 au siège de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications ( ARPT ).
Durant ces quatre jours de travaux, ces experts venus des pays de l’Afrique de l’Ouest vont produire des recommandations concrètes à présenter à la Conférence des régulateurs pour orientation et ratification éventuelle.
S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Régulation de Télécommunications en Afrique de l’Ouest (ARTAO- WATRA), Aliyu Yusuf Aboki, a rappelé le contexte de cette rencontre de haut niveau.
“Cette réunion s’appuie sur les progrès remarquables que nous avons réalisés lors de la réunion des groupes de travail qui s’est tenue à Banjul, en Gambie, en juin de cette année. Cette réunion historique a produit une série de projets de recommandations portant sur des questions cruciales en matière de protection des consommateurs, de développement des infrastructures et de cybersécurité. Ces recommandations ont jeté les bases de ce que nous sommes sur le point de réaliser lors de cette réunion”, a indiqué le Secrétaire Exécutif de l’ARTAO.
En appelant à poursuivre l’esprit de collaboration et d’engagement envers l’excellence prôné par l’ARTAO, M. Aliyu Yusuf Aboki invite les participants à s’efforcer pour obtenir des résultats qui répondent aux “besoins locaux, tout en trouvant un écho au-delà des frontières et en préparant le terrain pour un cadre réglementaire unifié qui soutient la prospérité de notre région”.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT), Mamadi Doumbouya, a formulé ses vœux à ce que ces échanges puissent aider à “tracer une voie qui garantira non seulement la compétitivité de notre sous-région, mais aussi sa résilience et sa productivité à long terme”.
“Cette rencontre a pour but de façonner l’avenir du numérique de notre sous-région qui repose sur l’innovation, la collaboration et l’engagement pour le progrès technologique”, a indiqué Mamadi Doumbouya.
Pour lui, la transformation numérique n’est pas qu’un slogan, mais constitue un vecteur essentiel de développement socio-économique. Car, dit-il, elle permet de développer les infrastructures, d’élargir l’accès à des services et d’améliorer l’expérience des consommateurs.
Cependant, souligne le directeur de l’ARPT, cette transformation numérique, devenue un enjeu de taille pour des communications efficaces, passe nécessairement par le renforcement des capacités et l’acquisition d’outils adaptés.
M. Doumbouya a invité à cet égard à ce qu’on accorde une attention particulière aux questions de: Cybersécurité, de Développement des infrastructures et de Protection des consommateurs.
Présente à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, la Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique de Guinée, Rose Pola Pricemou, a encouragé les uns et les autres à participer activement aux discussions de ces groupes de travail, avec la conviction que les solutions qui seront élaborées auront un impact durable sur le développement de nos pays.
Pour Rose Pola Pricemou, malgré les progrès, le continent reste confronté à des défis majeurs.
“Seuls 28 % des Africains ont accès à Internet, selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Cette situation est due, entre autres, au manque d’infrastructures, aux coûts d’accès élevés et aux disparités régionales persistantes”, a-t-elle déploré.
Soulignant l’importance de l’optimisation du spectre pour la 5G, considérée comme une priorité pour intégrer pleinement les économies africaines à l’ère de l’industrie 4.0, la Ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie Numérique a appelé à une gestion harmonisée du spectre en Afrique de l’Ouest.
Pour finir, la cheffe du département des Postes et Télécommunications de Guinée fonde son espoir sur cette rencontre.
“Nous espérons que cette rencontre renforcera notre coopération et aboutira à des recommandations pertinentes pour améliorer la régulation du secteur des télécommunications”, a-t-elle souhaité avant de déclarer ouverte la rencontre.
Alpha Ibn Boubacar Diallo