Syndicats : le syndicat national de l’education (sne) se lave des accusations

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L e syndicat national de l’Éducation a animé une conférence de presse ce mardi 25 août 2018, au cours de laquelle son secrétaire général Michel Pépé Balamou, a nié toutes les accusations portées contre la nouvelle structure syndicale.

Les principales interrogations ont porté sur le financement de cette jeune centrale syndicale qui a vu le jour le 7 septembre 2018 à Kindia, mais aussi sur ses liens avec le Parti au pouvoir ainsi que sa position par rapport au SLECG dirigé par Aboubacar Soumah.

Michel Pépé Balamou, son secrétaire général, n’a pas hésité sur un seul instant à nier toutes les accusations. Pour lui, les objectifs de cette nouvelle centrale sont simples et clairs, il consiste à diagnostiquer le mal de l’école guinéenne et non à s’opposer à une quelconque autre structure syndicale : « personne ne me dira que moi, j’ai prêché devant une chapelle politique, nous n’avons même pas de siège, pour dire qu’on est manipulé et si c’était d’ailleurs le cas pourquoi nos images ne sont pas passées à la RTG, tout cela est suffisant pour dire qu’on n’est point pour un parti au pouvoir », a-t-il martelé avant d’ajouter qu’il y a d’autres syndicalistes qui sont manipulés au contraire et qu’il est fier de ne pas recevoir des voitures de luxe et des villas.

Selon Moussa 2 Konaté, le deuxième secrétaire chargé des conflits et négociations, après la création du SNE, une lettre d’information a été dressée à toutes les structures syndicales, mais très malheureusement, le camarade Aboubacar SOUMAH n’a pas fait bonne réception de ladite lettre qu’il a d’ailleurs rejetée.

Plus loin, le secrétaire général précise que sa structure est naissante et qu’ils ont besoin d’abord de s’installer avant de se lancer dans une quelconque initiative. Mais avant sa naissance le SNE a compris que le système éducatif guinéen est malade, et cela, à tous les niveaux. Il s’est focalisé sur les résultats des derniers examens nationaux, notamment le baccalauréat.

Abordant l’enseignement public, il explique que le niveau a considérablement baissé à cause de la vétusté des infrastructures, du manque d’équipements et des dysfonctionnements qui s’y rencontrent : « l’enseignement public est malade du fait que le recrutement des encadreurs ne se fait plus à la base des compétences, maintenant tout ce fait par affinité parce qu’on pense que l’enseignement est la clef de la fonction publique ».

Quant à l’enseignement privé, il déclare que ce secteur est caractérisé par l’exploitation illégale des enseignants par les fondateurs. Donc, il invite l’État a réglementé ce secteur même s’il reconnaît que l’enseignement dans les écoles privées est aujourd’hui plus sérieux que celui du public.
Pour finir, le secrétaire général Michel Pépé Balamou revient dire que tous les syndicats sont censés représenter leur structure s’il y a des crises pour réclamer leurs droits : « mais avant de demander n’importe quelle chose, les syndicats doivent mettre dans la tête qu’ils peuvent échouer ou réussir ensuite, ils doivent faire une étude pour savoir combien le gouvernement encaisse comme recettes ou combien il dépense et combien on peut lui réclamer ? Malheureusement on ne le fait pas chez nous, tous se lèvent comme ils veulent et quand ils veulent », a-t-il laissé entendre sans donner d’explications claires.
Saran TRAORÉ

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