Sommet de la cédéao à abuja : plusieurs dossiers à l’ordre du jour 

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L es chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vont se réunir, dimanche 14 décembre à Abuja, au Nigeria, pour un sommet consacré à plusieurs dossiers politiques et sécuritaires majeurs dans la sous-région.

La rencontre intervient dans un contexte marqué par des tensions institutionnelles et une dégradation persistante de la situation sécuritaire dans certains pays côtiers ouest-africains.

Cette session se tient une semaine après la tentative de coup d’État déjouée au Bénin et dans un climat de crise politique en Guinée-Bissau. Elle clôt par ailleurs l’année du cinquantenaire de l’organisation régionale.

Pour son premier sommet à la tête de la Conférence des chefs d’État de la Cédéao, le président sierra-léonais, Julius Maada Bio est confronté à un agenda particulièrement chargé.

Parmi les principaux points examinés figure la situation au Bénin, où environ 200 éléments de la force en attente de la Cédéao ont été déployés à la suite de la tentative de putsch du 7 décembre à Cotonou.

Les dirigeants doivent notamment se prononcer sur le maintien de ce dispositif et sur une éventuelle contribution supplémentaire de pays comme la Sierra Leone ou le Ghana.

La crise en Guinée-Bissau occupe également une place centrale dans les discussions. Après le renversement du président Umaro Sissoco Embalo le 26 novembre, la Cédéao est appelée à définir la nature et la portée des sanctions à envisager.

En parallèle, plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine demandent la publication des résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre, estimant que cette démarche reste possible au regard du cadre légal en vigueur.

Intervenant sur les ondes de RFI, Alseny Farinta Camara, coordinateur pays du mouvement Tournons la page en Guinée, a souligné la capacité de la Cédéao à peser sur les autorités des pays en transition.

Il a notamment estimé que l’organisation régionale pouvait maintenir la pression afin de favoriser le respect des résultats électoraux et sanctionner les auteurs des ruptures institutionnelles, dans l’objectif de prévenir la répétition des coups d’État dans la sous-région.

Au-delà des crises politiques, les chefs d’État abordent également la question sécuritaire. Un an après l’activation en urgence de la force en attente de la Cédéao contre le terrorisme et l’extrémisme violent, un nouveau mémorandum doit être présenté.

Selon les premières indications, ce document dresse un constat préoccupant de l’évolution des menaces, désormais étendues sur un vaste arc allant du nord de la Côte d’Ivoire jusqu’au nord du Nigeria.

Ce sommet d’Abuja est ainsi présenté comme une étape importante pour la Cédéao, appelée à réaffirmer son rôle dans la gestion des crises politiques et sécuritaires en Afrique de l’Ouest.

Alpha Ibn Boubacar Diallo 

 

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