Sit-in au siège de la hac : les journalistes appellent au respect de la loi 002

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Des journalistes de la presse privée de Guinée, ont organisé un sit-in ce lundi 26 août à Conakry, pour défendre la liberté de la presse. Sous la pluie, ils scandaient ‘’Vive la liberté de la presse, vive la loi 002 (portant liberté de la presse), à bas les ministres prédateurs, à bas la justice corrompue, à bas les magistrats zélés, nous voulons notre liberté… ‘’.

Dans une déclaration lue à cette occasion, le Syndicat professionnel de la presse privée de Guinée (SPPG) a regretté la montée en flèche des mesures liberticides allant dans le sens de restreindre la liberté de la presse.

« Ceux qui ne veulent pas sentir l’odeur de la démocratie ne manquent pas de démarches liberticides pour contrer et anéantir la presse par ricochet, notre jeune démocratie. Cherchant à contourner la loi 002 qui encadre l’exercice du métier de journaliste en République Guinée, certains magistrats, se croyant plus malins que d’autres commencent à prendre goût de substituer maladroitement la loi 002 à celle portant cyber-sécurité pour traiter des dossiers des journalistes mis en cause dans l’exercice de leur profession » dénonce le SPPG qui souligne que le placement sous contrôle judiciaire des journalistes du Lynx vient compléter le tableau des trophées de ceux qui veulent voir mourir la presse guinéenne.

Ensuite, le SPPG précise qu’il ne fait pas la promotion de l’impunité en faveur des journalistes, mais demande simplement le respect des textes pour le traitement des dossiers judiciaires impliquant les journalistes.

Pour sa part, Amadou Djouldé Diallo parle d’excès en appliquant la loi sur la cyber sécurité au lieu de celle portant liberté de la presse.

« Nous sommes dans une dictature. Mais moi ce que je regrette est qu’un militaire arrivé au pouvoir par effraction qui est Lansana Conté que celui-là protège mieux la presse qu’un président sorti de la Sorbonne docteur en Droit qui est Alpha Condé. C’est incompréhensible. Pour moi, il doit faire valoir le droit. La justice n’est pas indépendante en Guinée.  Elle est à la solde de l’exécutif. Tous les magistrats se sabordent au pouvoir » a regretté Amadou Djouldé Diallo.

De son côté, Nouhou Baldé, administrateur de guineematin.com a estimé que si tout le monde se battait comme la presse, la Guinée serait plus démocratique.

« On est en train d’intimider le seul canal par lequel les uns et les autres passent pour dénoncer les violations des libertés. Il faut que cela s’arrête » a-t-il estimé.

Un mémorandum a été déposé à la HAC, et le mercredi, une copie sera déposée chez le ministre de la Communication.

Hafia Diallo

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