Ennuis judiciaires de la radio lynx : la geci prône un black-out pour lever les restrictions

Publicité

A près les contrôles judiciaires renforcés à l’endroit des confrères de LYNX FM , un parti d’opposition est sorti du silence. Il s’agit de la GECI dont le président Fodé Mohamed Soumah qui dénonce un musèlement de la presse.

M. Soumah a rappelé le contrôle judiciaire du doyen Souleymane Diallo qui a toujours combattu l’injustice, avant d’évoquer le cas de Boubacar Alghassimou Diallo alias Abou Bakr, DG de la radio Lynx FM. Le fait qu’il soit contraint de se présenter 3 fois par semaine pour émarger, avec l’interdiction de sortir de Conakry, est un ‘’acte scandaleux’’.

Pour la GECI, il s’agirait simplement du musèlement programmé des médias même si la manœuvre serait vouée à l’échec selon son président.

En saluant les bienfaits de la libération des ondes, au regard de l’engouement des populations pour les TV privées et les émissions comme ŒIL DE LYNX, Fodé Mohamed Soumah qualifie même la presse de second pouvoir car le Législatif est « périmé » en plus d’avoir une justice aux ordres devenue politicienne.

 « Obliger des personnes qui ont un emploi et des charges familiales à ne plus avoir de revenus, c’est donner le signal ‘’au suivant’’, « quel téméraire ? », et créer la psychose au sein de la corporation. C’est du déjà-vu. Nul n’est besoin de tracer le parcours du Doyen Souleymane qui a bravé les interdits, la pression et la peur, pour défendre le Droit. Que dire d’Abou Bakr au regard de sa compétence, sa plume et son professionnalisme » lit-on dans le communiqué de la GECI.

Plus loin, le parti dirigé par Fodé Mohamed Soumah s’interroge sur la visée de ces démarches jugées trop rétrogrades.

« Voudrait-on des médias à la commande comme à la RTG ? Faudrait-il envoyer les questions et recevoir les réponses avant tout direct ? Le journaliste serait-il condamné à répondre des propos de ses invités ? Certaines personnes devrait-elles être bannies des émissions en direct ? Devrait-on passer à l’heure des émissions enregistrées, afin de supprimer les propos et les passages dérangeants », s’interroge la GECI à travers son leader.

Ainsi, la meilleure réponse à donner à cette situation serait un block-out total et immédiat de toutes les émissions/publications, et le prolonger jusqu’à la levée des sanctions, souligne l’opposant.

M. Soumah voit des excès de zèle et l’intimidation, que doit combattre le peuple en indexant les médias réfractaires, comme c’est le cas avec les partis politiques présents dans les institutions, pour accompagner le pouvoir.

Reste à savoir si les populations iront dans le sens du boycott face aux restrictions alors que Conakry croule sous l’eau avec des inondations mortelles.

Le temps nous dira !

Idrissa Keita

Publicité