L ’insécurité à Siguiri avait atteint un certain niveau qui inquiétait toute la population. Des braquages, des enlèvements et vols à main armées étaient devenus monnaie courante. Mais, à l’initiative des autorités communales, les jeunes des différents quartiers se sont organisés pour sécuriser la ville.
Pour combattre ce mal commun, les jeunes des différends quartiers de cette ville cosmopolite et minière par excellence ont décidé d’ériger des barrages nocturnes dans le but de procéder aux contrôles des personnes.
Sékou Sylla, l’un des jeunes volontaire nous a expliqué les raisons de l’installation des barrages nocturnes au niveau des points stratégiques de la ville.
« Depuis que cette brigade a commencé, les jeunes de Siguiri sont déterminés et ils travaillent comme ça se doit. Nous aidons les autorités à sécuriser la ville puisque les policiers ne sont pas nombreux ici. Cela va permettre de réduire le taux de banditisme » a indiqué Sékou Sylla.
Le contrôle est strict et rigoureux, dit-il avant de confier que chaque noctambule est obligé de présenter une pièce d’identité et coffres des véhicules aussi sont vérifiés avant de de passer le barrage.
« Si tu n’as pas une pièce d’identité, on te fait asseoir auprès de nous jusqu’à ce que tu sois identifiés. Il y a beaucoup de personnes qui passent ici sans carte d’identité. Mais il faudrait que les gens acceptent de s’en procurer » raconte Mamady Traoré, l’un des jeunes très actif sur le terrain.
La présence de cette brigade des jeunes est saluée par bon nombre de citoyens, à l’image de Aicha Kanté, propriétaire d’une gargote qui se trouve dans le quartier de Siguiri Koura.
« Il y’avait trop de banditisme à Siguiri, trop de vol. A chaque fois, on tuait les gens, on retirait les motos aux usagers. Mais vraiment depuis l’installation des barrages, on a la paix du cœur. Je suis tranquille dans mon lieu de vente ici. Je reste parfois jusqu’à 3h du matin » se réjouit-elle.
Ces jeunes volontaires se disent être en collaboration avec les autorités policières et de la gendarmerie dans l’intérêt de la ville de Siguiri.
Mata Malick Madou