Séikhouna en lutte pour redynamiser l’empire de bouramaya

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Un week-end de rendez-vous. Nous avons l’habitude de vivre les tourments, mais quand c’est très souvent le cas, nous faisons appel à la sagesse des plus âgés. Elhadji Seikhouna Soumah, d’est peut-être improvisé facilitateur dans la crise au sein du secteur de l’éducation, mais il fait bien d’essayer. Et puisque la situation s’y prête, il revendique sa place de recours idéal.

Son passé, c’est son passé. Le présent, il veut l’embellir pour que les générations actuelles ne croient à une décadence de l’empire de Bouramaya. Il a existé cet empire avec des frontières qui partaient au-delà de Dubréka. Puissant président des présidents de communautés rurales de développement sous le général Conté, il a aidé à nommer et démettre des hauts cadres de l’Etat, dit-on dans les cafés et endroits sérieux. La mort du président paysan l’avait plongé peut-on dire dans une espèce de mal épisodique. Mal qui a ensuite provoqué chez lui des troubles de personnalités. N’est et ne devrait rester président que celui pour qui ils ont inventé le Koudeisme.

Il y a eu un apogé et une fin. Les nouveaux chefs n’avaient pas tenu à son endroit un discours rassurant, alors, il s’est accroché aux anciens gouvernants devenus par la force des rêves, chefs de partis opposés au nouveau système. Bouramaya, l’empire du palmier à huile, temple des conciliabules, a alors perdu sa place au profit du tout tenté. Ainsi, l’idée des coordinations régionales est sortie de nulle part pour mieux balkaniser notre pays d’épidémies sauvages. Nous avons entendu parlé de quatre pour représenter les Guinées naturelles. En réalité il y en a plus. Personne ne connaît le Kountigui de la basse côte.

Ceux qui semblaient vivre l’unité après avoir accepté notre argent sans notre accord, se sont vus détestés selon qu’ils aient un discours proches ou éloignés de celui des nouveaux maîtres. Seikhouna a alors compris qu’il fallait quitter les anciens gouvernants devenus opposants. D’ailleurs, ils ne donnent plus d’argent comme au temps du président bâtisseur papa Conté. Ce n’était pas mauvais. Vrai politique qu’il est, préparer pour trahir, a choisi le jour de l’inauguration du barrage hydroélectrique du progrès en marche pour arborer le jaune. Il est un recours. Dans la crise politique en passe d’être réglée loin de la loi électorale et de la constitution, il a déjà écouté quelques partis. Pour mettre un terme à la grève dans le secteur de l’éducation, il a aussi échangé avec les syndicalistes et le Président. Et tout se passe entre Dubréka et Kaloum.

Peu importe les résultats que ces manœuvres pourraient donner. Lui, il aura essayé de calmer les esprits. En retour, il gagne en image. Plutôt, il retrouve son fauteuil de Kountigui. Celui qui rassemble les enfants qui font semblant de ne pas s’entendre. Il recouvre la taille d’un sage qui conseille des grands messieurs qui refusent de tout comprendre. Il se comporte avec eux, comme n’importe quel père ferait avec de grands garçons mal préparés pour l’avenir. Le grand profit, s’il va jusqu’au bout, c’est bien le retour à l’empire de Bouramaya avec ses frontières d’avant 2008. Mais il doit, pour ce faire, trouver les mots justes pour dire la vérité à ceux qui préfèrent le mensonge mais qui lui donnent quelques coupures de 20 milles francs guinéens de notre banque centrale.

Jacques Lewa
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