A moins d’un mois du référendum prévu le 21 septembre prochain, le Premier ministre guinéen poursuit son offensive politique pour défendre le projet de nouvelle Constitution. Dimanche 24 août 2025, Amadou Oury Bah a rencontré les jeunes de l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa, lors d’un meeting organisé par le Mouvement pour l’alternance en Guinée (MAG).
Devant un public acquis à sa cause, le chef du gouvernement a présenté le texte qui sera soumis au vote comme « l’instrument fondamental pour transformer la Guinée et tourner la page des crises passées ».
Selon lui, l’adoption de cette nouvelle Loi fondamentale constitue la clé pour sortir durablement des tensions politiques qui ont marqué la vie nationale.
« Nous sommes là pour transformer la Guinée, parce que ne pas transformer la Guinée, c’est retomber dans les problèmes et les crises que nous avons connus pendant des décennies », a déclaré Bah Oury, insistant sur la volonté des autorités de « tourner définitivement la page » en inscrivant cette ambition dans le droit républicain.
Le Premier ministre a également cherché à rassurer une jeunesse historiquement en première ligne des contestations politiques. Il a affirmé que le projet constitutionnel garantit l’égalité et la protection de tous les citoyens, y compris ceux de l’Axe, zone souvent associée aux mobilisations et aux violences sociopolitiques.
« Vous aurez des droits constitutionnels qui obligeront tout gouvernement à les respecter aujourd’hui, demain et après-demain », a-t-il souligné.
Au-delà du discours institutionnel, Bah Oury a invoqué la mémoire des victimes des manifestations politiques, appelant les jeunes à voir dans ce projet de Constitution une forme de réparation symbolique.
« Pour honorer leurs mémoires, prenez en charge ce projet constitutionnel comme étant la juste récompense qui leur revient de droit », invite-t-il
Cette prise de parole s’inscrit dans une stratégie politique plus large, visant à rallier les différentes franges de la société guinéenne autour du texte avant son passage aux urnes.
Le gouvernement espère ainsi obtenir une large adhésion populaire et légitimer la nouvelle architecture institutionnelle que veut instaurer la Transition.
Alpha Ibn Boubacar Diallo