Recensement biométrique : des agents annoncent une grève pour non-paiement

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L es agents déployés dans le cadre du recensement biométrique sur l’ensemble du territoire national ont adressé un préavis de grève à l’Inspection générale du Travail.

Dans une déclaration datée du 20 octobre 2025, ils dénoncent le non-paiement de leurs primes et des abus qu’ils attribuent à certains superviseurs.

Selon le document, les agents affirment avoir exécuté, « avec rigueur et patriotisme », un contrat couvrant la période du 1er au 20 juillet 2025.

Cependant, malgré les engagements pris, la société Digitalis, en charge de la gestion du projet, n’aurait toujours pas procédé au versement des primes complémentaires promises.

Les signataires évoquent cinq mois d’attente ponctués de promesses non tenues, notamment autour d’un chèque censé être signé par la Direction générale des élections (DGE) et déposé auprès d’Orange Guinée.

Les plaignants rapportent également plusieurs « abus graves » de la part de certains superviseurs. Ces derniers sont accusés d’avoir modifié les listes officielles, retiré des noms d’agents ou exigé des commissions illégales allant de 5 000 à 100 000 francs guinéens pour permettre le versement des primes.

Des menaces auraient aussi été proférées à l’encontre d’agents impliqués dans le mouvement de réclamation, ce que les auteurs du préavis qualifient de « violation flagrante des droits syndicaux ».

Face à cette situation, les agents annoncent leur intention d’entrer en grève à partir du lundi 27 octobre 2025, en l’absence de mesures correctives. Ils formulent quatre principales revendications :

1. Le paiement immédiat et intégral des vingt jours de travail effectués du 1er au 20 juin 2025 ;

2. La mise en place d’un mécanisme transparent de vérification des listes de paiement ;

3. La sanction des superviseurs impliqués dans les pratiques frauduleuses ;

4. La garantie qu’aucun agent ne sera contraint de verser une somme pour percevoir son dû.

Les grévistes sollicitent enfin l’implication de la Gouverneure de la Ville de Conakry pour un règlement rapide de la crise.

Tout en se disant ouverts au dialogue, ils affirment rester « fermes dans leur volonté de faire respecter leurs droits ».

La rédaction 

 

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