Peu d’industries d’eau minérale ou de Boissons non alcoolisées sont en règle en Guinée. Le pays est confronté à une industrialisation sauvage, selon Tibou Kamara, ministre des industries et des PME.
La prolifération des sociétés d’eau minérale ou de boissons non alcoolisées en Guinée inquiète plusieurs citoyens au pays, y compris même les autorités du pays.
« Il y a trop de sachets d’eau minérale maintenant. Tellement, qu’ils sont nombreux, on remarque même que chaque préfecture a sa société d’eau minérale, et chaque commune à son eau préférée. Moi, tellement que j’ai payé plusieurs qualités d’eau, je ne vérifie même plus l’emballage et on a bien peur d’être empoisonné» s’inquiète Sory Kaba citoyen à Kaloum.
Une mère de famille rencontrée dans la banlieue de Conakry se demande d’où viennent ces nombreux jus de fruits vendus dans les rues et marchés de la Capitale.
« On me dit qu’ils sont fabriqués ici, mais par qu’elle usine, qu’elle est le nom de l’usine ? Personne ne le sait pourtant, nous voyons et achetons chaque jour ces jus pour nos enfants et pour nous même, mais si ces jus sont mal fabriqués, est-ce que ce n’est pas la faute de l’Etat aussi ? Parce que c’est lui qui doit contrôler tout ça» a estimé Nantènin Keita, commerçante.
De l’avis du ministre de l’industrie et des PME, Tibou Kamara, qui s’exprimé lors d’une conférence de presse, a indiqué que plusieurs sociétés industrielles évoluent dans la clandestinité en Guinée.
« Effectivement, nous faisons face à ce qu’on peut appeler une industrialisation un peu sauvage, parce qu’à côté de grandes industries qui respectent les cahiers de charge, qui respectent les normes, et évoluent dans un environnement régulier, il y a beaucoup de petites unités clandestines, qui se créent à travers le pays. Il faudra pouvoir exercer un contrôle strict parce qu’il s’agit qu’à même d’une question publique » a-t-il reconnu dans sa communication.
A en croire Tibou, le département est en train de travailler enfin de mettre de l’ordre dans ce secteur vital pour que des conditions soient imposées aux sociétés qui exercent dans ce domaine.
« Nous avons prévu également de renforcer les moyens des services d’inspections pour pouvoir procéder à des contrôles périodiques et inopinés dans les différentes unités quelle qu’elle soit de manière à y mettre un peu d’ordre. Nous sommes pour le cas de l’eau, nous sommes en train d’identifier les différents sites, que beaucoup de gens fabriquent même de l’eau à domicile avec de petite machine en mettant dans des sachets et commercialisant sur le marché. C’est un défi aussi bien pour le ministère qu’a l’ensemble de l’Etat et du gouvernement parce que, c’est difficile de contrôler toutes ces unités y compris celles qui sont dans des maisons, et qui fabriquent de l’eau ou d’autres produits qui sont déversés dans les marchés guinéennes» insiste Tibou Kamara.
Le ministre de l’industrie a également indiqué que même de grandes unités qui ont respecté les cahiers de charge avant de s’installer, viole les règles parfois s’ils ne sont pas contrôlés.
Nantady Camara
