Procès d’aliou bah : la bataille du huis clos enflamme la cour d’appel de conakry

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L e procès en appel d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, a repris ce mercredi 9 avril 2025 à la cour d’appel de Conakry dans un climat tendu et sous haute surveillance.

Poursuivi pour offense et diffamation à l’égard du chef de l’État via un système informatique, le jeune homme politique fait face à une justice fortement scrutée par l’opinion publique.

Dès l’ouverture des débats, à 10h10, le procureur général Fallou Doumbouya a surpris la salle en sollicitant un huis clos.

« Nous nous opposons à la médiatisation de cette affaire. Nous demandons que le délibéré soit suspendu, car de nouvelles requêtes doivent être soumises à la Cour », a-t-il déclaré, sous les regards interloqués du public et de la presse.

La présidente de la Cour, sans trancher immédiatement, a invité le ministère public à exposer ses nouvelles demandes.

Le procureur a insisté sur la nécessité de restreindre l’accès à l’audience pour “préserver la sérénité des débats” et éviter tout trouble à l’ordre public.

Mais la défense ne l’entend pas de cette oreille. Maître Houleymatou Bah, l’une des avocates de l’accusé, a dénoncé une volonté manifeste de restreindre la transparence du procès.

« C’est leur gestion de ce dossier qui alimente les spéculations sur les réseaux sociaux », a-t-elle lancé.

Pour sa part, Maître Antoine Pépé Lama, l’un des avocats du prévenu, est allé plus loin dans ses accusations.

« Le ministère public veut fuir le regard du public pour mieux nuire. Il refuse la transparence. Voilà la vérité », accuse l’avocat.

Entre désir de transparence et appel à la retenue, le procès d’Aliou Bah se transforme en véritable bras de fer judiciaire et politique.

La décision sur le huis clos pourrait bien orienter l’issue de cette affaire très suivie.

A suivre!

La rédaction 

 

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