A près la folle rumeur qui s’est propasée comme une traînée de foudre, dans la nuit du mercredi à jeudi 28 octobre 2018, faisant état d’une présence suspecte des rebelles à Kassoyah, dans la préfecture de Coyah, les autorités guinéennes ont écarté la thèse d’une attaque rebelle.
En premier lieu, c’est le préfet maritime de Coyah, soutenu par les autorités administratives de cette préfecture, située à 50 km de Conakry, qui a qualifié cette information de ‘ fausse rumeur ‘
« Ses soi-disants bateaux des rebelles étaient plutôt des bateaux chinois qui cherchaient à accoster sans autorisation » ont rassuré les autorités de Coyah.
A l’origine de la panique, des habitants de ces localités ont confié avoir été alerté par des pêcheurs qui disent avoir aperçu huit navires accostés dont plusieurs hommes abord. Prises de peur, les populations de la localité ont commencé à évacuer vers le centre-ville de Coyah.
Aussitôt informé, le ministère de la défense nationale a envoyé une mission dans la préfecture pour vérifier l’information et procéder à des opérations de contrôle, tant à la rentrée de kaloum, ( centre administratif et des affaires), mais au niveau du rond-point de Sanoyah avec d’importants dispositifs militaires.
Dans un communiqué, pris un peu plus tard, le ministère de la défense a rassuré les citoyens que la Guinée n’est pas sous menace rebelle.
De son côté, le chef de département de la pêche et de l’Aquaculture, directement concerné par cette affaire, affirme avoir dépêché une équipe de la marine sur les lieux pour inspecter les bateaux qui ont été accostés.
Selon Frederick Loua, il n’ y avaient que des produis halieutiques abord de ces bateaux suspectés.
Pour corroborer les dires des autorités, une des dames propriétaires de la cargaison a confirmé avoir travaillé avec le propriétaire de ces bateaux depuis plus de sept ans.
« On a accosté ici par ce qu’on a entendu que le gouvernement a fait un communiqué qui demande aux petits bateaux d’arrêter toute activité. Mais les chinois ont demandé le ministère s’ils peuvent accoster pour débarquer les poissons pour ne pas qu’ils pourrissent. Ils m’ont dit que le ministre leur avait donné l’autorisation d’accoster à un port de pêche le plus proche. Mais le préfet de Dubréka leur a interdit l’accès » a témoigné Fatomata Kanté, laissant entendre qu’elle a beaucoup investi dans cette société de pêche.
A en croire N’Famara Diomandé, préfet martime, un numéro vert est mis à la disposition de tous les citoyens pour lancer des alertes en cas des événements suspects.
« Quand les pécheurs m’ont appelé , ils ont dit que des bateaux sont rentrés par le bras de mer . Cequi n’était pas possible. On a pensé que c’étaient des bateaux venus de la Sierra Leone qui ont fait des incursions dans nos eaux. Les gens ont pensé qu’ils étaient des rebelles donc on a alerté tout le monde. » a-t-il expliqué, ajoutant « qu’un intercepteur a été dépêché sur les lieux. Et les navires arraisonnés vont rentrer à Conakry et seront mis à la disposition de la commission nationale d’arraisonnement avant de les sanctionner. ».
Nantady Camara