E n Afrique, notamment dans l’espace francophone, les coups d’Etat deviennent de plus en plus récurrents. Face à cette situation, à l’allure inquiétante, des acteurs politiques guinéens se prononcent sur ce qui pourrait être à l’origine de ces reversements de pouvoir par l’armée.
Selon Aboubacar Biro Soumah, président du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC), qui s’exprimait samedi en marge de l’Assemblée hebdomadaire de son parti, les budgets alloués aux forces armées poussent les militaires à tout faire pour conserver leurs privilèges.
« Au sein des pays francophones, où il y a toujours des coups d’Etat militaires, quand les chefs d’Etat, les civils, veulent faire un 3ème mandat, ils mettent beaucoup d’argent au compte de l’armée », estime-t-il.
Plus loin, Aboubacar Biro Soumah souligne que le budget de l’armée de ces pays-là ne sont jamais contrôlés.
« Quand vous demandez, on vous dit que c’est un budget secret qu’on ne peut pas dévoiler. Vous voyez des officiers militaires qui prennent des millions par mois, qui sont ravitaillés et qui ont tout. Quand vous mettez des militaires dans les conditions afin qu’ils protègent votre pouvoir, à la fin, ce sont les mêmes militaires qui vont se retourner contre vous », note le leader du PPC.
En deux ans, rappelons-le, quatre coups d’Etat militaires ont été enregistrés en Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Mali au mois de mai 2021, de la Guinée en septembre 2021, du Burkina Faso en janvier 2022 et le Niger en 2023.
La rédaction
